Dans un entretien accordé à France 24, Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football, a rejeté les accusations du président de la Fédération camerounaise Samuel Eto’o qui estime que la CAF cherche à lui nuire à travers des enquêtes sur des matchs truqués.
Alors qu’une enquête a été ouverte contre lui pour soupçons de matchs truqués et qu’il a été entendu par la CAF le 17 avril, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), se défend toujours avec véhémence par l’intermédiaire de ses avocats. L’un de ses conseils, Me Antoine Vey, a encore évoqué la semaine dernière une enquête destinée à nuire à sa réputation. « Nous pensons que cette enquête ne repose sur rien et qu’elle a été ouverte uniquement dans le but de créer une publicité négative auprès du public. “à l’égard de M. Eto’o”, a précisé l’avocat français. Le clan de l’ancienne star des Lions Indomptables et du FC Barcelone avait même évoqué une plainte contre le secrétaire général de la CAF Veron Mosengo-Omba. Ce mercredi 24 avril, c’est le grand patron du corps qui lui répond.
Invité de nos confrères de France 24, Patrice Motsepe estime que le statut de Samuel Eto’o n’est pas synonyme de privilège. « Il faut savoir relativiser », a souligné le président de la CAF. D’une part, Samuel Eto’o, de mon point de vue, sera toujours une icône du football dont nous avons été très fiers, et je continuerai d’être fier de ce qu’il a accompli sur le terrain. En revanche, du point de vue de la Confédération africaine de football, nous devons enquêter sur chaque plainte, chaque accusation et chaque allégation. Personne n’est au-dessus des lois. Quel que soit le sujet, la décision doit être dictée non seulement par ce qui se passe dans le public, mais aussi par les règles de la CAF et de la FIFA. »
Un son dérangeant
Depuis juillet dernier, Samuel Eto’o et sa famille font face à de graves accusations après la diffusion de l’enregistrement d’une conversation téléphonique sur les réseaux sociaux. Dans ce dernier, on entend des voix semblables à celles de l’ancien Lion Indomptable et actuel président du club camerounais Victoria United, à l’époque en deuxième division, Valentine Nkwain. On entend le premier assurer clairement le second de son soutien indéfectible : « Opopo (surnom du club de Victoria) doit monter en première division. C’est notre objectif.
” Je suis fatigué. Vous m’avez dit à Douala que vous alliez m’envoyer les arbitres», se plaint la supposée Valentine Nkwain. «Je vais frapper cet arbitre. Je vais convoquer le président des arbitres», rétorque son interlocuteur.
Il n’en fallait pas plus pour soupçonner Samuel Eto’o de corruption et pousser la CAF à ouvrir une enquête.
RFI
Nb : le titre est de la rédaction
