nos élus doivent toucher aux impôts

nos élus doivent toucher aux impôts
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C’est l’essence même de la politique : montrer qu’on s’attaque sérieusement à ce qui choque la population. Pour être élu, il faut être perçu comme une personne consciente des difficultés du peuple et déterminée à changer les choses.

La tentation est forte de tenir des réunions et des rapports, de faire du bruit et de se montrer, pour donner l’impression que nous prenons les choses à bras le corps. La tentation est également forte de prétendre agir sur toutes sortes de facteurs que nous ne pouvons pas contrôler… mais de négliger d’agir concrètement avec les leviers que nous maîtrisons réellement.

C’est peut-être ce qui se passe avec la question du réapprovisionnement à l’épicerie. Vous connaissez le phénomène : plutôt que d’augmenter le prix d’un produit alimentaire, on choisit d’en réduire la quantité dans le contenant.

Moins de biscuits dans la boîte, moins de chips dans le sachet, moins de glaces dans le pot, le consommateur obtient moins pour le même prix. Le constructeur espère ainsi maintenir sa marge bénéficiaire, malgré l’inflation. Les spécialistes du marketing ont étudié le client : une fois atteint un certain seuil psychologique de hausse de prix, il est moins susceptible d’abandonner son achat face à une réduction de quantité.

Nouvelle loi?

Le ministre fédéral de l’Industrie, François-Philippe Champagne, veut défendre le consommateur en s’attaquant à la reflation. Il dit réfléchir à imposer une nouvelle obligation aux grandes épiceries : afficher un avertissement « quantité réduite » sur les étalages des épiceries, lorsque c’est le cas.

C’est défendable. Il existe une forme de transparence en informant le consommateur qu’un de ses achats réguliers ne contient plus autant de produit. Le packaging est identique, le prix aussi, le client peut facilement s’en procurer un.

De plus, la mesure a l’avantage de mettre une pression énorme sur les constructeurs. Savoir que votre étalage sera décoré d’une affiche peu glorieuse de réduction des quantités dans tous les supermarchés du pays n’est pas trop tentant. Pour éviter cet embarras, une entreprise préférera peut-être laisser les 30g de chips dans le sac…

Le problème c’est que c’est énorme à gérer. Quelle taille d’affiches ? Pendant combien de semaines ? Quels inspecteurs surveillent ? L’État se lance dans une aventure complexe pour mettre le nez dans ce qui ne relève pas de sa responsabilité.

L’arnaque fiscale

Pourtant, le gouvernement est directement concerné par un autre aspect de la reflation. En raison des règles actuelles en matière de TPS, la boîte de cinq barres granola est devenue taxable. (Minimum 6 pour être hors taxe). Le pot de glace de 450 ml est devenu taxable (Minimum 500 ml pour être détaxé). Lorsque la quantité tombe en dessous du seuil de franchise de taxe, le consommateur est trahi.

Et les impôts, c’est quelque chose de simple, que le gouvernement contrôle entièrement et qu’il peut modifier demain matin.

 
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