Les autorités fribourgeoises ont présenté mercredi les priorités de leur politique de lutte contre la criminalité. Ils mettent l’accent sur la cybercriminalité et les actes de violence, notamment envers les mineurs.
Le canton de Fribourg a dévoilé mercredi les priorités de sa politique de lutte contre la criminalité jusqu’en 2027. Actes de violence, notamment envers les mineurs, cybercriminalité, trafic de drogue, délinquance organisée et financière sont au menu.
“La tendance est à la hausse dans presque tous les domaines”, a annoncé mercredi le procureur général Fabien Gasser.
Augmentation des cas depuis le Covid
“Il y a une banalisation de la violence”, constate Pierre-Laurent Dougoud dans La Matinale de la RTS. «Je constate une sorte de perte de référence par rapport à l’autorité.» Selon le président du tribunal pour enfants, il est important de restaurer une forme d’autorité, « une autorité qui ne doit pas être dure, stupide et mesquine mais qui doit s’expliquer ».
Pierre-Laurent Dougoud constate une hausse de la délinquance depuis la période Covid, où certains mineurs ont dû abandonner leurs loisirs : « Cela leur a permis de rester dans une forme d’activité saine et d’éviter le farniente qui est très souvent le cas. « élément déclencheur d’activités délinquantes ».
Focus sur la cybercriminalité
La cybercriminalité connaît une croissance « exponentielle », a déclaré le commandant de la police cantonale Philippe Allain. Sujet « complexe », il a provoqué des pertes annoncées de 2 millions de francs en 2019. Le montant est passé à 9,5 millions l’an dernier, avec un taux de clarification qui reste « faible ».
A l’avenir, les dépenses dans ce domaine devront augmenter drastiquement, prédit Philippe Allain : « C’est un délit devenu banal. En revanche, les moyens pour lutter contre cela deviendront extraordinaires.»
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«Le canton de Fribourg connaît un niveau de sécurité élevé», a néanmoins relevé le conseiller d’Etat chargé de la sécurité et de la justice Romain Collaud. Des efforts financiers, en termes de personnel et d’équipements techniques, devront être consentis pour répondre aux défis actuels de la chaîne pénale. “Le tout dans un contexte budgétaire difficile”, a souligné le ministre.
Sujet radio : Muriel Ballaman Adaptation web : msa et ats
