un accord signé avec trois associations pour éviter le gaspillage alimentaire – Libération

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Le comité d’organisation des Jeux a annoncé ce mercredi 24 avril la signature d’un accord visant à redistribuer les invendus des 13 millions de repas et collations servis lors de l’événement. Un dispositif aux contours encore flous.

Infrastructures, mobilier, nourriture… Les Jeux seront “durable” Et “responsable”, insiste Paris 2024. Objectif : réduire de moitié l’empreinte carbone de ces Jeux olympiques par rapport à ceux de Londres en 2012. Côté alimentation, alors que toute la chaîne – depuis l’approvisionnement en produits locaux jusqu’à l’élaboration de menus plus végétaux – a été scrutée , le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) travaille désormais sur son dernier maillon : le gaspillage alimentaire. Ce mercredi 24 avril, le Cojop ainsi que trois associations – les Restos du Cœur, la Fédération française des banques alimentaires et la Chaîne Manquante – ont signé une convention pour redistribuer les invendus alimentaires lors de l’événement sportif.

“Seconde vie”

Au total, près de 13 millions de repas et collations devraient être servis sur l’ensemble des sites de compétition et dans les différents villages. Si en amont, « le maximum sera fait pour éviter le gaspillage, tant en termes de quantités qu’en termes de travail de prévention », prévient Paris 2024, l’accent est mis sur “seconde vie” denrées alimentaires. Une question à laquelle le Cojop ne peut échapper, la nourriture représentant, à l’échelle de Paris, « la deuxième Source d’émissions de gaz à effet de serre », rappelle Audrey Pulvar, adjointe à la maire de Paris, chargée de l’Agriculture et de l’Alimentation durable.

Sur le papier, l’appareil est convaincant. Chaque année en France, 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées. « Jamais un événement n’a eu autant de quantités à gérer. Il s’agit d’un défi logistique sans précédent. C’est pourquoi nous souhaitons être accompagnés par ceux qui sauront le mieux nous accompagner avec de bonnes pratiques. » partage le président de Paris 2024, Tony Estanguet, rappelant que“Un Français sur trois déclare aujourd’hui se priver de nourriture”. Valérie de Margerie, présidente du Chaînon Manquant, se félicite du futur partenariat qui permet de « placer la solidarité au sein des Jeux ». Une position partagée par les Restos du Cœur et la Fédération française des banques alimentaires, qui accompagnent respectivement 1,3 million et 2,4 millions de personnes chaque année. Ils s’en réjouissent unanimement »solidarité”.

« Nettoyage social »

En fait, le timing fait grincer des dents certains : « Ce n’est pas l’œuvre sociale du siècle, on n’a droit qu’aux miettes », a précisé auprès de l’AFP le Revers de la Médaille, un collectif d’associations qui dénoncent les effets néfastes de l’organisation des JO sur les populations les plus précaires. La signature de l’accord pour le recyclage des invendus intervient une semaine jour pour jour après l’évacuation du plus grand squat de France à Vitry-sur-Seine, pour rendre la salle « propre » avant les JO, et moins d’un mois après les JO. début des réquisitions de logements du Crous de région parisienne, où sont hébergés plus de 2 000 étudiants. Ce qui a poussé le collectif à dénoncer régulièrement un « nettoyage social » d’Ile-de-France pour les Jeux Olympiques.

A 93 jours des Jeux, dans le détail, les contours du dispositif semblent encore très flous. Quelles denrées alimentaires seront concernées ? « Tout ce qu’un sportif n’aura pas consommé et tout ce qui n’aura pas été vendu dans les établissements de restauration : plats préparés, fruits, produits frais, boissons. On va même pouvoir redistribuer des plats chauds, on y travaille », explique Laurence Champier des banques alimentaires. Combien de bénévoles seront mobilisés ? « Tout dépendra des quantités, continue-t-elle, mais il faudra être attentif aux fermetures des centres d’accueil de jour et des associations en août, qui est généralement le mois des vacances des bénévoles. Il faudra aussi faire attention à la logistique et accréditer tout le monde pour avoir accès aux sites souvent très sécurisés. Dernière zone d’ombre : comment financer un tel système ? « Nous ne cherchons pas un coût mais un bénéfice »elle s’efface, ajoutant cependant attendre « la participation des mécènes ».

 
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