les prix des fruits et légumes vont-ils s’envoler dans les semaines à venir ? – .

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© Getty Images / William Turner

– Le prix des fruits et légumes va-t-il bondir avec le recongel ?

Depuis le début de la semaine, températures les températures glaciales sont surprenantes. À Chaumont (Haute-Marne), le thermomètre affichait -5,2°C dans la nuit de lundi à mardi. Plus au sud, dans les Alpes-De-Haute-Provence, l’arboriste David Ailhaud devait même se lever toutes les heures pour faire «montre antigel», et protéger les 15 hectares de son exploitation de pommes et poires au Domaine du Pin. “Nous avons des alarmes qui nous alertent si les températures chutent trop bas. Lorsque c’est le cas, on allume des sortes de gros ventilateurs qui brassent l’air chaud vers le haut pour le rediriger vers le sol et gagner quelques degrés.“, il explique. Une routine épuisante à cette époque, mais essentielle, car sans elle il perdrait «presque toutes les cultures».

Mais tout le monde n’est pas aussi bien équipé. Antoine Foulu-Mion, agriculteur à la Ferme du Trèfle à Vandeins (Ain), ne dispose que de voiles de protection pour protéger ses cultures. légumes gel. Les dégâts risquent de lui causer d’énormes pertes et de le plonger dans une situation financière difficile, d’autant plus que ses dettes l’obligent déjà à travailler de nuit comme chauffeur d’ambulance. Pour compenser les déficits occasionnés, les opérateurs vont-ils augmenter leurs tarifs ?

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Répercussions sur la hausse des prix dans certaines exploitations agricoles

Pour Frank Rosenthal, expert en trade marketing, la situation n’est pas nouvelle. “Il y a deux ans, de nombreuses tempêtes et grêles ont fait monter les prix en flèche. Une partie des revenus des agriculteurs a été réduite en raison du manque de production. Cela a fait monter les prix, c’est un schéma classique», analyse le spécialiste. David Ailhaud n’exclut pas la possibilité d’augmenter le prix de ses fruits en vente »raisonnable», pour compenser les pertes subies du fait du recongel. “Elle peut augmenter de 10, 15 ou 20 centimes le kilo pour certains fruitsconfie l’arboriculteur. Mais il ne faudra pas 200 %, car les consommateurs refuseraient d’acheter les produits.», estime le professionnel.

Mais d’une exploitation à l’autre et d’une région à l’autre, la situation varie. “Il y aura pour conséquence une hausse des prix dans certaines exploitations, mais les écarts entre producteurs français pourraient se creuser en fonction des pertes subies.», précise Frank Rosenthal. Certains opérateurs, bien que très touchés par le regel, refusent d’augmenter leurs prix de vente, comme Antoine Foulu-Mion, qui souhaite «ne faites pas peser sur nous les aléas climatiques» sur ses clients.

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Si on manque de fruits et légumes en France mais ailleurs ils en ont beaucoup, les prix n’augmenteront pas systématiquement»

Mais donner une estimation précise de la hausse des prix reste très difficile. Il y a d’abord les dégâts liés au regel qui ne sont pas encore visibles. David Ailhaud souligne en ce sens que les plantes sont des êtres vivants qui peuvent avoir «réactions retardées» lié aux très basses températures. Autrement dit, il y a des fruits qui pourrissent directement, et ceux qui vont se détériorer dans les dix prochains jours, sur lesquels il n’a aucune visibilité. De plus, pour le consommateur qui souhaite acheter des fruits et légumes au prix le plus bas, il existe des produits importés d’autres pays, qui représentent «plus de la moitié de la production française», selon Frank Rosenthal.

La hausse attendue des prix doit donc être nuancée, car «si on manque de fruits et légumes en France mais ailleurs ils en ont beaucoup, les prix n’augmenteront pas systématiquement», estime David Ailhaud. En revanche, cela risque de creuser encore davantage les écarts entre les produits français et les autres, tant critiqués lors de la crise agricole de ces derniers mois. En espérant que les Ice Saints, du 11 au 13 mai, ne perturbent pas davantage la situation.

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