Pour les JO de Paris 2024, l’unité fait la force des grands musées nationaux – Libération

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À les entendre, l’exploit olympique a déjà eu lieu. A l’occasion des JO de Paris, le Louvre, le centre Pompidou, le musée d’Orsay, le musée du Quai-Branly et le musée de l’Orangerie ont travaillé ensemble sur une programmation riche, mêlant souvent art et danse, mais pas que. Cinq des plus grandes institutions culturelles françaises travaillant ensemble, “c’est un objet de collection”, s’amuse Laurent Le Bon, président du centre Pompidou, “va voir la page 38 du dossier de presse, c’est marqué et tu ne le reverras plus.” Concrètement, cette union a donné naissance à un parcours-énigme intitulé « Cinq musées en jeux », pour partir à la recherche des phrases de Coubertin, qu’il faut retrouver dans les collections et décoder. “Et le jeu fonctionne, c’est le deuxième miracle” ajoute Le Bon en sautant presque sur un canapé en cuir installé dans la cour Puget du Louvre, sous l’immense verrière et le regard des statues d’albâtre néoclassiques.

C’est dans ce décor un peu fou que les cinq musées sont venus présenter, mardi 23 avril, tout ce qu’ils imaginaient comme des événements réunissant sport et art, en plus de la chasse au trésor qui dure, jusqu’au 2 juin. Toute leur programmation a été placée sous l’étendard officiel de l’Olympiade culturelle, une sélection de plus de 2 000 projets menés par le chorégraphe Dominique Hervieu au sein du Comité d’organisation olympique (Cojo). Après les salamaleques obligatoires – « La culture peut faire bouger les gens, le sport peut faire apprendre », » dit le président du Cojo Tony Estanguet – les dirigeants courent en boucle sur un hymne teinté d’inquiétude : ils resteront ouverts dans cet été si particulier qui s’annonce. Si les centaines de milliers de touristes sportifs attendus à Paris ne pouvaient décourager les visiteurs « culturels » et – mieux – s’ils pouvaient passer une tête dans leurs musées, ils se porteraient mieux en ces temps budgétaires compliqués pour tout le monde et pendant que la Cour des Comptes vient de rendre un rapport sévère sur la gestion du centre Pompidou.

Échasses des Marquises, funambule et ballon olympique

A quelques pas de la Tour Eiffel et du Trocadéro, haut lieu des compétitions, « nous sommes presque par osmose un site olympique », » avance Jérôme Bastianelli, responsable du musée du Quai-Branly. « Nous espérons que vous viendrez pour la fraîcheur de notre jardin mais aussi pour notre parcours 2024 » composé d’objets jamais montrés : échasses des îles Marquises ou tenues de lutteurs de Perse. Au Musée d’Orsay, « Même la section des médailles attire les gens », se félicite Pierre-Emmanuel Lecerf, son administrateur général, qui rappelle que son institution a lancé les festivités olympiques “tôt et haut”, en septembre, le funambule Nathan Paulin traversait la nef à 43 mètres du sol tandis que neuf acrobates chorégraphiés par Rachid Ouramdane effectuaient des acrobaties aériennes en contrebas. En fin de semaine, le musée accueille la chorégraphe Josepha Madoki pour une conférence et une performance « waacking », une « une sorte de hip-hop bras »résume un Lecerf au temps de parole limité, juste le temps d’annoncer un « défilé hip-hop » imaginé par Mourad Merzouki et un “Balon olympique” fin juin, comme il y a cent ans lors des précédents Jeux de Paris. « Véritable bal de sport costumé », l’événement du 11 juillet 1924 est organisé à la taverne Olympia par l’Association des artistes russes de Paris et Picasso, entre autres, signe les illustrations du programme.

Jeune marchand d’art de l’époque, Paul Guillaume était l’un des fêtards de ce premier bal olympique. A sa mort dix ans plus tard, il lègue toutes ses œuvres au Musée de l’Orangerie, dont le Nénuphars de Claude Monet qui servira de décor à une performance des chorégraphes Johanna Faye et Saïdo Lehlouh le 27 mai. Et l’Orangerie, à deux pas des stades urbains de la Concorde qui s’apprêtent à accueillir le BMX, le breakdance, le basket 3×3 et les compétitions de skateboard, resteront “grand ouvert” tout l’été, insiste sa directrice, Claire Bernardi.

« Renforcement musculaire »

Parce qu’il partage avec les Jeux olympiques « la même vocation universelle », souligne sa présidente, Laurence Des Cars, le Louvre n’a pas lésiné sur la programmation. En 1924, le musée accueille une réunion du Comité International Olympique à proximité des appartements Napoléon III. Cent ans plus tard, ils sont « créateurs de notre temps » qui sont à l’honneur. En plus de l’exposition « L’Olympisme, une invention moderne, un héritage ancien » (jusqu’au 16 septembre) qui raconte la naissance de l’Olympisme, le musée s’intéresse avec humour à la « renforcement musculaire ». « On peut aimer le sport et l’art, c’est même fortement recommandé. » lance Laurence Des Cars, rebaptisée puissance invitante “l’impératrice des musées» pour la matinée de Laurent Le Bon.

Tout au long du mois de mai, vous pourrez visiter ladite exposition en compagnie d’un coach sportif pour reproduire les exercices et positions des statues. Vous pourrez également courir dans la galerie de 17 km du « plus grand musée du monde ». “A 7h30, le musée est à nous avant l’ouverture au public et l’arrivée des 30 000 visiteurs attendus chaque jour, c’est magique”, s’exclame le chorégraphe Mehdi Kerkouche, inventeur du parcours. Mardi matin, après les interventions, une trentaine de tapis de yoga attendaient les athlètes pour une journée dans la cour de Marly. Pour la discothèque, ce sera sous le regard des Caryatides.

 
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