Sa Paris La Défense Arena étant indisponible le temps de sa remise en configuration stade après avoir accueilli la piscine olympique, le club parisien délocalise ses matchs à Créteil. Le premier, face à Clermont, s'est joué devant un public clairsemé.
Le Racing 92 a débuté sa série de délocalisations samedi après-midi (coup d'envoi 16h30) au stade Dominique-Duvauchelle de Créteil. Devant un public plus que clairsemé – moins de 4.000 spectateurs, dont l'ancien Premier ministre Jean Castex, aujourd'hui PDG de la RATP et fan autoproclamé de rugby, dans un stade pouvant en accueillir 12.000 – et peu enclin à afficher son enthousiasme.
Chose que n'a pas manqué de souligner Christophe Urios, manager d'une équipe clermontoise dominée lors des repêchages 33 à 20. « Une humeur, quelle humeur ? Il n’y en avait pas ! C’était vraiment étrange. On se croirait dans l’ère post-Covid… »
Un sentiment de fin du monde partagé par Frédéric Michalak, l'entraîneur des trois-quarts du Racing 92. « C’était très triste. Il y avait nos familles, nos amis, nos supporters mais il a fallu s’acclimater. Cela nous a pris du temps. En première mi-temps, on dormait, mais il y a eu une étincelle au bon moment… »
« Cela m’a rappelé mes débuts à Colombes. J’avais débuté il y a dix-huit ans en Pro D 2 contre Aurillac et il ne devait pas y avoir plus de 300 spectateurs… »
Henri Chavany
L'emblématique centre parisien, Henry Chavancy, qui a été poliment fêté pour sa 400e apparition sous le maillot des Ciel-et-Blanc, a préféré prendre la chose avec le sourire. « Cela m’a rappelé mes débuts à Colombes. J’avais débuté il y a dix-huit ans en Pro D 2 contre Aurillac et il ne devait pas y avoir plus de 300 spectateurs… »
De nombreux supporters du Racing 92 avaient fait savoir qu'ils n'iraient pas dans le Val-de-Marne pour soutenir leur équipe, lassés de ces déplacements incessants (Auxerre, Le Mans, Le Havre, etc.). Ce qui n'augure rien de bon pour la suite. Car le club de Jacky Lorenzetti a d'ores et déjà annoncé qu'il jouerait ses deux prochains matchs à domicile à Créteil, contre le Stade Rochelais le 28 septembre, puis Toulon le 12 ou 13 octobre.
En raison des concerts à Paris La Défense Arena, il faudra également trouver un lieu pour accueillir le Stade Toulousain et les Harlequins de Londres fin novembre et début décembre. Laurent Travers avait annoncé «quatre à cinq matchs à Créteil« cette saison…
