Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen à la Une du New York Times refuse d’être affecté en banlieue

Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen à la Une du New York Times refuse d’être affecté en banlieue
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Joël SAGET / AFP Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen depuis 2020

Joël SAGET / AFP

Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen depuis 2020

POLITIQUE – Il se présente comme « un enfant de Saint-Ouen « . Il aime sa ville de Seine-Saint-Denis, la chérit et en est le maire socialiste depuis quatre ans. Karim Bouamrane en fait même régulièrement la promotion dans des médias étrangers tous plus prestigieux les uns que les autres. Après en avoir parlé au Guardian (Royaume-Uni), à El País (Espagne), à ​​Der Spiegel (Allemagne), il a récemment eu les honneurs du New York Times.

“Alors que les JO n’ont pas encore commencé, ce maire français a déjà tout gagné” pouvait-on lire à la Une de l’édition internationale à la mi-avril. Lorsqu’on lui demande comment on se retrouve dans l’un des plus grands quotidiens du monde, l’homme de 51 ans répond : « Nous avons une vision concrète pour Saint-Ouen et cela fait vraiment plaisir aux ÉTATS-UNIS », un pays qui ne lui est pas étranger. Il y a vécu plusieurs années dans son ancienne vie de directeur d’une entreprise de cybersécurité.

Tony Parker à Saint-Ouen

Par ” béton » le maire fait notamment référence à l’accueil par la ville d’une partie du Village des athlètes des Jeux Olympiques et à la transformation de la Grande Nef de l’Île-des-Vannes, actuel centre sportif en une nouvelle « Tony Parker Academy ». La légende du basket français a choisi la ville de Seine-Saint-Denis pour y installer son bébé, dont la naissance est prévue pour 2025.

A moins de 100 jours de la cérémonie d’ouverture et alors que les inquiétudes sécuritaires se multiplient, le maire, père de trois enfants, se dit confiant. Il en est sûr » cet événement sera exceptionnel », un optimisme (de la nature semble-t-il) qui contraste avec une forme de « autoflagellation structurelle typiquement française « . Pour Saint-Ouen, le jeu fait office de « accélérateur privé » s’enthousiasme-t-il.

L’abandon de la sécurité par la gauche est une erreur politique »

Il a raconté tout cela en français, en anglais et même en portugais, au journaliste de New York Times. Le polyglotte connaît en effet un certain succès auprès de nos amis américains et, plus près de nous, européens. Pour autant, l’élu socialiste et ancien communiste reste relativement peu connu et identifié à l’échelle nationale. ” C’est l’histoire de ma vie » résume l’intéressé.

Le cadet d’une famille d’immigrés marocains, dont le père était analphabète à son arrivée en France, a forgé son identité autour d’un double rôle local global. Il est convaincu que nous changer de national à local » et veut « transformer le quotidien des Audoniens “, Quel que soit le ” Snobisme franco-français pour le local « .

Depuis son installation à la tête de la commune de près de 50 000 habitants en 2020, Karim Bouamrane a fait une promesse : faire de Saint-Ouen une ville SÛRE, sûre, apaisée, fraternelle et écologique. ” L’abandon de la sécurité par la gauche est une erreur politique », s’exclame-t-il.

Les émeutes, « pas un problème de banlieue »

Quand les médias français s’intéressent à lui, c’est souvent pour commenter » nouvelles de banlieue », ce qu’il refuse de faire. Il ne veut pas être sous assignation à résidence thématique, intellectuelle et réputationnelle.Je ne suis ni sociologue, ni politologue, ni allologue ” il continue.

Lorsqu’il accepte en juillet 2023, quelques jours après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, de livrer son analyse au magazine L’Express, il veut le faire en longueur. Et puis il veut envoyer un message : ce moment n’est pas une question de « problème de banlieue » mais reflète un mal-être global commun aux territoires éloignés des centres de décision.

« Les coups les plus violents viennent d’une mère célibataire qui a du mal à joindre les deux bouts, pas des hommes politiques »

Karim Bouamrane a dû prendre des décisions depuis son entrée en politique en 1995 comme élu au conseil municipal de Saint-Ouen. Refuser de « je ne vis que de la politique » et désireux de multiplier les expériences à l’étranger, notamment pour « aérer et nourrir son mandat », il travaille en parallèle pour le secteur privé dans le domaine de la cybersécurité, « sa passion « . Et puis, il a fallu faire un choix. En 2020, il met un « arrêter une carrière à son apogée » plus rémunérateur que le chemin qu’il a finalement emprunté ; un ” question d’honnêteté » envers lui-même et ses électeurs, a-t-il déclaré.

Cela signifie-t-il qu’il voit un avenir politique ? Dans le portrait de New York Timesune petite phrase a attiré l’attention du HuffPost :M. Bouamrane ne cache pas ses ambitions nationales “, nous pouvons lire. Mais même s’il dit ” je déteste la langue de bois », se livre-t-il lorsqu’on lui demande de préciser sa pensée. ” En tant que politicien, oui, nous avons un rôle à jouer, et si je dois être un leader, je le serai.il se dérobe, affirmant aussi qu’il ne craint pas les rivalités politiques. Les coups les plus violents viennent d’une mère célibataire qui a du mal à joindre les deux bouts, et non des hommes politiques. « .

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