européenne de handball – Jérémy Toto évoque la folle dynamique du HBC Nantes : « On est dans le pétrin !

européenne de handball – Jérémy Toto évoque la folle dynamique du HBC Nantes : « On est dans le pétrin !
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Jérémy, commençons par ce week-end de gala à Paris. Quel est le sentiment au sein de l’équipe après cette victoire en Coupe de ?

Jérémy Toto : On a fait la fête, on a apprécié, on a tout donné. On a gagné de très bonne manière, on a su mettre les ingrédients ensemble, on a su être réguliers et concentrés jusqu’au bout. Je suis super fier du groupe, on a montré une très bonne image, on a été poussés par notre public. Ce back-to-back est magnifique. On savait que ce match allait être super compliqué, surtout après avoir gagné à domicile. On s’attendait à un très gros élan de fierté de leur part.

Nous sommes une « bande d’amis ». Il y a ce sentiment de maîtrise, d’avoir travaillé et mis en œuvre ce qu’on fait en formation.

Vous avez battu le PSG deux fois en deux semaines (32-30 en championnat, 31-23 en Coupe). Ces deux succès symbolisent une montée en puissance permanente depuis le début de la saison…

JT : Nous vivons une dynamique énorme. Depuis fin décembre, et le revers contre Aix qui nous a donné mal à la tête, nous avons pu nous relever, d’abord contre Montpellier avant de partir en vacances. On a très bien travaillé en janvier avec les frustrations de tout le monde, entre les équipes nationales et les blessures. La force qu’on a, c’est qu’on s’entend vraiment bien dans le groupe. Nous sommes une « bande d’amis ». Il y a ce sentiment de maîtrise, d’avoir travaillé et mis en œuvre ce qu’on fait en formation.

Offensivement et défensivement, Nantes a des atouts partout. Mais qu’est-ce qui fait vraiment la différence ?

JT : Communication, écoute. Personnellement, je sais que j’ai une place importante dans le groupe défensivement. J’arrive à bien fédérer, à apporter mes idées, comment défendre face à chaque type de joueur, que tout le monde soit impliqué. On a beaucoup de charnières défensives, c’est très modulable. Tout le monde est impliqué. On nous voit marquer 40 buts, mais nous en encaissons peu et surtout nous avons une excellente relation avec nos gardiens.

Jérémy Toto laisse exploser sa joie après le succès du HBC Nantes en finale de la Coupe de France 2023-2024 face au PSG.

Crédit : Imago

JT : Samedi, Ivan (Pešić) a fait beaucoup d’arrêts, mais il nous a dit : « franchement, vous ne réalisez pas à quel point vous nous facilitez le travail, que ce soit dans le contre ou contre, comment vous dirigez les gars. Le travail défensif est extrêmement important. On s’amuse beaucoup en ce moment.

Jeune, Greg Cojean qui continue d’y faire des merveilles en matière d’encadrement et de cadres : la dynamique est belle à Nantes…

JT : beaucoup de clubs, nous avons eu des blessés à tous les postes. Nous parvenons à impliquer les jeunes joueurs. Nous, les cadres, faisons notre travail pour qu’ils puissent entrer dans de bonnes conditions et profiter de chaque instant. Dans les buts, Sirius (Rambaud) vient d’avoir 18 ans et nous accompagne lors des matchs de Coupe d’Europe. L’année dernière, on avait des joueurs, c’était la première fois qu’ils prenaient l’avion de leur vie (rires). Lorsque (Jorge) Maqueda s’est blessé, le jeune Salomon (Nassequela) a pu s’exprimer un peu, Ernest (Pineau) aussi. Nous parvenons à impliquer tout le monde et j’en suis vraiment content.

Vous évoluez en rotation avec Théo Monar qui confirme tout son potentiel. Comment se passe votre cohabitation ?

JT : C’est fluide. Il apprend encore beaucoup de choses. Il ne fait que prouver, démontrer qu’il peut occuper ce poste et faire très bien les choses. C’est vraiment cool ce qui lui arrive cette année. Souvent, c’est moi qui démarre les matches, qui donne la dynamique. Quand il rentre à la maison, j’essaie de le rassurer pour qu’il refasse la même chose, que c’est « son » moment. C’est comme ça que j’ai été éduqué : d’abord être bon en défense pour marquer des buts en attaque.

Les repas sont silencieux, tout le monde est concentré.

Comment faire pour passer de cette euphorie générale à un déplacement tout aussi prestigieux en européenne contre Berlin ?

JT : Il nous reste un mois et demi, on peut anticiper très vite. C’est peut-être la semaine la plus importante de notre saison. La Coupe de France est réglée, c’est désormais la suite. Il faut continuer à donner du sens à tout ce travail. Être en quarts de finale, c’est magnifique, mais ce n’est pas une fin en soi. Nous avons faim, nous sommes épuisés. Les repas sont silencieux, tout le monde est concentré, tout le monde réalise des vidéos. Le match le plus important est demain. La semaine prochaine aussi, mais nous serons à la maison. Nous devons rendre les choses plus faciles. L’année dernière, à Plock, nous avons fait match nul avant de perdre la maison. Personne ne veut revivre ça. Nous voulons rester sur la même dynamique.

Mathias Gidsel? Vous n’avez pas à vous inquiéter et à vous concentrer sur lui. Il est complet et n’est pas le meilleur joueur du monde pour rien.

Depuis deux ans et la double confrontation victorieuse du H (en huitièmes de finale en 2021-2022), les Füchse Berlin ont bien changé…

JT : C’est un club qui monte en puissance. Leur effectif ne change pas beaucoup, ils se connaissent par cœur. Leur entraîneur est un fin tacticien et un passionné de handball. On sait que ça va être dur, ils ont des tireurs à longue portée. Mathias Gidsel est « en feu », il est très dur à gérer et à enfermer. On joue au handball, tout est possible, mais rien ne nous fait peur. On va se faire plaisir comme on le fait depuis le début de la saison.

Vous venez de parler de Mathias Gidsel, meilleur joueur du monde en 2023. Comment arrêter un tel fauteur de troubles ?

JT : Vous n’avez pas à vous inquiéter et à vous concentrer sur lui. Il est complet et n’est pas le meilleur joueur du monde pour rien. Mais il n’est pas le seul, il y a aussi (Lasse) Anderson qui fait du très bon travail. Leurs pivots sont forts, leurs gardiens aussi. Comment arrêter Gidsel ? Je ne sais pas encore… Je n’y pense pas trop. C’est collectif, ça ne dépend pas d’une seule personne. J’ai confiance en mon groupe.

Personnellement, ce sont vos derniers mois avec la tunique violette (ndlr, il rejoindra Szeged cet été)…

JT : Je veux bien finir. On a gagné une Coupe, c’est cool et je suis super content. Je veux que le club soit en Ligue des Champions l’année prochaine. Nous voulons aller le plus loin possible en Coupe d’Europe. Je ne veux pas parler d’être champion (d’Europe) parce que cela peut paraître arrogant et qu’il faut mettre les ingrédients pour l’être. Nous procédons étape par étape. Je suis concentré sur Nantes, je dois être à fond jusqu’au bout. J’apprécie mon temps avec le club. L’alchimie qu’il y a entre les joueurs et le public est folle. En un mois et demi, de grandes choses peuvent arriver.

Abonnez-vous à Eurosport pour suivre le quart de finale entre le Füchse Berlin et le HBC Nantes en Ligue européenne :

Berlin – HBC Nantes

 
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