Les habitants de la résidence Lagrange, dans le 7e arrondissement de Lyon, vivent depuis trois semaines dans la crainte qu’un incendie ne se déclare devant leur appartement. Plusieurs plaintes ont été déposées après une succession d’incendies.
Lorsqu’il a éteint un incendie qui s’était déclaré dans le linge suspendu dans son immeuble, Giovanni était loin de penser que le problème persisterait. Depuis trois semaines, pas moins d’une quinzaine d’incendies ont été recensés à la résidence Lagrange, dans le 7e arrondissement de Lyon.
De quoi inquiéter les habitants, qui vivent avec la peur de voir leur appartement ravagé par les flammes. Parmi eux, Mohamed a été visé à sept reprises.
« Ils ont mis le feu à mon vélo, à la fenêtre de la salle de bain, à la fenêtre des toilettes, à ma porte à trois reprises et à la fenêtre de ma cuisine où il fallait beaucoup de chaleur », énumère ce père de famille, qui travaille la nuit. Quand je pars à 18 heures, j’ai peur : « qu’arrivera-t-il à ma famille pendant que je serai de service ?
En alerte constante
Si les incendies ont été en grande partie maîtrisés par les riverains, deux ont nécessité l’intervention des pompiers : près d’une porte et dans une salle poubelle en sous-sol. Le locataire qui habite juste au-dessus était au travail lorsque cet incendie s’est déclaré, mais il a pu entrer pour sauver son chien. Depuis, il est constamment à l’affût.
« Je ne suis pas quelqu’un qui a peur mais inconsciemment, étant au rez-de-chaussée, on se réveille la nuit au moindre bruit… On respire pour voir si ça ne sent pas la fumée. Malheureusement, à la maison, ça sent toujours le feu”, témoigne-t-il pour BFM Lyon.
Face à cette succession d’évènements, les voisins restent solidaires et effectuent des rondes pour démasquer le coupable. Ils soupçonnent un pyromane agissant seul. « C’est de l’acharnement ! Qu’est-ce qu’il a en tête ? Que veut-il? Que veut-il réaliser ? On ne le saura que si on l’attrape», estime un habitant souhaitant garder l’anonymat.
Conscient de la situation, le propriétaire de la résidence a mobilisé cinq agents de sécurité pour surveiller l’immeuble en permanence. Dans le cadre de cette affaire, plusieurs plaintes ont été déposées.
Lauriane Pélao et Gabriel Joly
