Après avoir déposé le bilan en janvier dernier, le club blagnacais est sur le point de finaliser sa restructuration. Cela devrait se faire depuis la Fédérale 1, le cinquième niveau du rugby français, au gré du club.
Après des semaines cauchemardesques, l’horizon du Blagnac Sporting Club Rugby (anciennement Blagnac Rugby) commence à s’éclaircir. Pour rappel, le club a été contraint de déposer son bilan en janvier dernier à cause d’un trou financier d’environ 900 000 €. La grande question qui se pose depuis : à quel niveau devra-t-il redémarrer le club alors qu’il évoluait jusqu’ici en Nationale 1 ? Bruno Delpech, co-président du club depuis le départ de Luc Vignolle, nous explique : «La Fédération voulait qu’on revienne en Nationale 2, mais on ne pouvait pas, financièrement ce n’était pas possible. Nous n’avons pas les moyens de parcourir de longues distances donc nous préférons commencer un peu plus bas.» Le club blagnac devrait donc reprendre en Fédérale 1, division dans laquelle les groupes restent plus locaux.
Le club a refusé la Nationale 2
“Il faut savoir qu’un voyage coûte entre 7000 et 9000€, ce n’est pas possible aujourd’hui», insiste Bruno Delpech. Tout cela doit encore être confirmé par la Commission des Compétitions, gérée par la Fédération Française de Rugby, « ce devrait être une formalité. En général ce genre de commission de statut pour des demandes de maintien ou de promotion, dans notre cas il s’agit d’une rétrogradation. Toujours selon Bruno Delpech, le club devrait pouvoir repartir avec une dizaine de joueurs présents dans le groupe de Nationale 1 cette saison, “les anciens élèves attachés au club« . Une fois inquiète, l’équipe féminine devrait bel et bien rester en Elite 1, la première division.
Le Stade toulousain également impliqué
Dans leur quête de reconstruction, les « Caouecs » ont également décidé de repenser la gestion de leur club. Aujourd’hui, c’est un comité de pilotage de 15 anciens élèves Blagnacais qui commande et qui prend »à main levée» les différentes décisions. Christophe Deylaud occupera le poste de directeur sportif, avec un rôle transversal sur les équipes masculines, féminines et de jeunes.
Inquiet de voir un club voisin dans une telle situation, le Stade toulousain et Didier Lacroix a également prêté main forte au BSCR : «Didier se comporte un peu comme un grand frère, nous avons fait plusieurs rencontres ensemble. Le Stade toulousain veut nous aider, au moins sportivement. Ils nous ont accueillis à bras ouverts» confie Bruno Delpech. L’incendie de la maison Blagnac s’éteint progressivement et l’ensemble du club commence à y voir plus clair.
