Procès pénal | Trump arrive au tribunal pour l’ouverture de la procédure

Procès pénal | Trump arrive au tribunal pour l’ouverture de la procédure
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(New York) Donald Trump est arrivé lundi matin au tribunal de New York où doit commencer son procès historique pour répondre aux accusations portées contre lui, et jeter une lumière crue sur les coulisses de sa conquête de la Maison Blanche en 2016.


Publié à 6h50

Mis à jour à 9h06

Maggie DONALDSON

Agence France-Presse

Après une première semaine consacrée à la sélection des jurés, le décor est planté : 12 jurés titulaires, sept hommes et cinq femmes, et six suppléants, sont prêts à juger le candidat républicain à l’élection présidentielle de 2024, dans le cas de paiements cachés pour acheter le silence d’une ancienne star du porno juste avant les élections de 2016.

“C’est un jour très, très, triste pour les Etats-Unis”, a déclaré Donald Trump avant d’entrer dans la salle d’audience, dénonçant comme à son habitude “une chasse aux sorcières” et une opération politique menée depuis la Maison Blanche.

L’affaire menace Donald Trump d’une condamnation et d’une possible peine de prison à quelques mois de l’élection présidentielle du 5 novembre, où il rêve de revanche contre Joe Biden.

Pour Bennett Gershman, ancien procureur de New York et professeur de droit à l’université Pace de New York, “ce sera probablement le procès le plus sensationnel de l’histoire américaine”.

« Les enjeux sont presque infinis. »

Sur sa plateforme Truth Social, le milliardaire républicain a une nouvelle fois fulminé dans la nuit de dimanche à lundi contre Juan Merchan, le juge qui préside les débats, qu’il a qualifié de « corrompu ».

“C’est une imposture”, a également écrit Donald Trump en majuscules.

Des charges

Lundi, les procureurs de Manhattan doivent présenter les charges retenues contre le jury et tenter de démontrer que l’affaire va bien au-delà des 34 falsifications de documents comptables de la Trump Organization accusées du milliardaire républicain de 77 ans.

Selon l’accusation, ces faux présumés auraient permis de dissimuler, sous couvert de « frais de justice », le versement de 130 000 $ à l’actrice Stormy Daniels en échange de son silence sur une relation sexuelle dix ans plus tôt avec Donald Trump, alors qu’il était marié à sa femme Mélanie.

Donald Trump a toujours nié cette relation, et pour sa défense, qui s’exprimera après les procureurs, les paiements relèvent de la sphère privée.

L’équipe du procureur Alvin Bragg entend prouver qu’il s’agissait au contraire de manœuvres frauduleuses visant à cacher des informations aux électeurs à quelques jours du vote et de la victoire étriquée du républicain face à Hillary Clinton.

Plusieurs témoins devraient révéler les dessous de la campagne et affirmer que d’autres allégations embarrassantes avaient été étouffées grâce à la complicité d’un tabloïd américain qui a acheté l’information pour ne pas la publier.

« Chaque jour, nous allons entendre des témoignages préjudiciables à Donald Trump », prédit Bennett Gershman.

Crédibilité

Les jurés seront confrontés, entre autres, aux témoignages de Stormy Daniels elle-même, ou encore de l’ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, devenu l’un de ses pires ennemis. C’est lui qui a payé l’actrice – à la demande de son patron, assure-t-il – avec ses fonds propres, et il a déjà été condamné par la justice dans cette affaire.

La défense entend attaquer la crédibilité de ce témoin, également reconnu coupable de mensonge devant le Congrès.

Donald Trump fustige un dossier vide et dénonce les persécutions politiques en multipliant les invectives contre le juge Juan Merchan et Alvin Bragg. Les procureurs ont également demandé au juge de le sanctionner pour violation de l’interdiction d’attaquer les témoins et les jurés, une question qui sera débattue mardi.

La présence obligatoire de Donald Trump à ses auditions l’empêche de faire campagne normalement, tandis que son rival Joe Biden tente de marquer des points en labourant le terrain. Samedi, le républicain a dû annuler un rassemblement en Caroline du Nord en raison du mauvais temps.

L’enjeu est d’autant plus grand que ce procès pourrait être le seul à se conclure avant l’élection présidentielle, parmi les quatre affaires pénales visant Donald Trump.

Il est notamment accusé devant la justice fédérale de Washington de « complot contre les institutions américaines » pour ses tentatives prétendument illicites d’annuler les résultats de l’élection de 2020.

 
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