presque sauvé, Yverdon Sport peut faire le point

Yverdon peut faire son introspection saisonnière

Publié : 21/04/2024, 14h46

Il y a d’abord la pure formalité mathématique. Yverdon Sport ne sera pas dernier pour la saison de son retour en Super League. La victoire 3-0 de samedi face au Stade Lausanne valide une partie du maintien des Nord-Vaudois.

À ce stade, vous trouverez du contenu externe supplémentaire. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles leur soient ainsi transmises, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.

Autorise les cookiesPlus d’informations

Et puis il y a la tendance, la forme de chacun. YS n’est pas encore sûr de ne pas finir en play-off, mais avec dix points d’avance sur un Grasshopper apathique, il peut sérieusement y réfléchir. Yverdon pourra accéder au tour de relégation en effectuant en parallèle les analyses nécessaires de sa saison. Celle du retour vers les élites, celle de l’arrivée des nouveaux propriétaires américains.

Le mercato était bon

On a un peu ri, on s’est inquiété de la difficulté de créer de l’alchimie. Avec vingt-quatre arrivées au cours de la saison et le sentiment d’effacer l’âme d’une équipe promue, le recrutement massif d’Yverdon n’a pas été très apprécié. Pourtant, il a fallu.

Le nombre suggère bien sûr des échecs : le gardien Breza, l’international camerounais Oum Gouet, le Croate Klepac. On peut s’interroger sur le niveau de Vidakovic ou Gunnarsson. Cela reste marginal.

Car que dire de l’impact de Kevin Carlos (10 buts, dont un contre SLO) ? Comment ne pas évoquer la sérénité de Boris Cespedes, seul Yverdonnais nommé pour l’équipe type de la saison ? Avant sa blessure, Varol Tasar était le facteur décisif. Sans oublier Liziero (auteur d’un magnifique corner direct samedi), Tijani ou encore l’adaptation expresse de Bernardoni dans les buts. Entre autres.

À ce stade, vous trouverez du contenu externe supplémentaire. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles leur soient ainsi transmises, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.

Autorise les cookiesPlus d’informations

Il ne reste probablement que Le Pogam et Sauthier comme titulaires restants de la promotion, mais Yverdon n’est pas perdant. En termes de qualité, du moins.

L’inexpugnable Municipale

Peut-être qu’au fil du temps, les Nord-Vaudois se sont imprégnés de la réalité comptable : ils ne font presque que marquer des points au niveau communal. En 2024, Yverdon a marqué 0 à l’extérieur. Dernière victoire ? C’est le seul, à Lausanne, début août. Entre-temps, il y a eu trois nuls. Des résultats catastrophiques.

A domicile, c’est autre chose : c’est la troisième meilleure équipe. Samedi, contre le SLO, ils nous ont encore une fois rappelé qu’on ne vient jamais à Yverdon avec beaucoup d’espoir, qu’on soit dernier ou premier.

C’est peut-être l’ambiance particulière des Municipales, pas vraiment digne de la Super League. C’est peut-être aussi son côté authentique et familial. Ce n’est probablement pas seulement rationnel. Mais c’est parce qu’Yverdon a pris des points à domicile qu’il va s’en sortir.

Pas très moderne

La saison d’Yverdon se raconte aussi à travers le choix des nouveaux dirigeants d’évincer Marco Schällibaum à l’automne pour y placer Alessandro Mangiarratti. Il pourrait être d’accord : la volonté de présenter un jeu plus proactif faisait partie de l’évolution du club. Mais il faut bien l’admettre : on est loin de la modernité promise.

Il fut un temps où Mangiarratti essayait certaines choses. Avec le ballon, sans le ballon. Mais les gifles qu’il a subies l’ont incité à changer d’avis, à revenir à quelque chose de plus simpliste. Un bloc bas et compact, une approche réactive. Une grande partie de ce que Schällibaum faisait déjà auparavant.

C’est aussi ce que disent les statistiques avancées : toutes les équipes sauf GC ont plus de possession du ballon qu’Yverdon. De plus, l’intensité du pressage est plus faible qu’ailleurs. Dans l’ensemble, Yverdon est une équipe qui pense offensivement principalement par la contre-attaque. On a connu des choses plus ambitieuses. Et plus moderne.

Quoiquel héritage ?

Plus tôt la maintenance sera officiellement validée, plus tôt nous pourrons dessiner des plans sur la comète. Quoi qu’il en soit, il y aura un héritage pour cette saison. Lequel? On peut suggérer que la plupart des recrues, lorsqu’elles n’étaient pas prêtées (c’est le cas de Liziero, Tasar, Tijani…), avaient une clause dans leur contrat : en cas de relégation, elles seraient libres. Ils ne le feront probablement pas.

Il y aura des départs : un Kevin Carlos a forcément des prétendants, par exemple. Mais ce ne sera pas gratuit. L’enjeu pour YS n’est pas seulement d’entrer dans une logique de trading, où l’on vend et rachète en masse. Mais pour maintenir la stabilité. Car la première mission est presque accomplie. Le prochain nécessite des progrès.

À ce stade, vous trouverez du contenu externe supplémentaire. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles leur soient ainsi transmises, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.

Autorise les cookiesPlus d’informations

Valentin Schnorhk est journaliste à la rubrique sport depuis 2021, après avoir travaillé à l’agence Keystone-ATS. Il suit particulièrement le football et s’intéresse de près à l’analyse des matchs.Plus d’informations @schn_val

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaire

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Raymond Domenech renversé, le directeur du centre de formation MHSC, Bertrand Reuzeau, nouveau président du syndicat des entraîneurs
NEXT Résultats du repêchage de la LCF 2024 – Kevin Mital avec les Argonauts