les quatre saisons de Jean-Louis Gasset

les quatre saisons de Jean-Louis Gasset
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Lorsqu’il débute la Coupe d’Afrique des nations de football, le 13 janvier 2024, à la tête de la Côte d’Ivoire, Jean-Louis Gasset espère mener les Éléphants à un troisième sacre continental. Les dirigeants locaux l’ont choisi pour sa grande expérience, lui qui avance à 70 ans avec un CV presque impeccable comme adjoint prestigieux (Bordeaux, Equipe de , PSG) ou entraîneur de premier plan (Montpellier, Saint-Étienne).

“C’est probablement mon dernier défi”, répète Jean-Louis Gasset, qui n’avait jamais dirigé une équipe nationale. Cela aura une fin : deux défaites en trois matches, dont une, cinglante, contre la modeste Guinée équatoriale (0-4), précipite la fin du mandat du sélectionneur et de son alter ego Ghislain Printant dans une ambiance délétère. L’ancien nantais et niçois Émerse Faé prend le relais et remporte, contre toute attente, la compétition avec l’effectif constitué par le Français.

« Le travail a été bien fait », Gasset s’est défendu un peu plus tard, clôturant un chapitre douloureux. Le technicien rentre chez lui, conscient que sa vie de footballeur risque de se terminer sur cet échec cuisant. Il prend soin de sa mère, Éliane, nonagénaire, et de ses proches. Il retrouve « son » club, le Montpellier Hérault, que son défunt père Bernard a créé avec Louis Nicollin et où il savait tout. On le croise dans les travées de la Mosson.

Printemps : l’appel qui change tout

Dimanche 18 février, peu avant minuit. Incapable de remporter un match de L1 depuis deux mois, l’Olympique de Marseille s’est incliné face à Brest (1-0) au terme d’une prestation lamentable. L’entraîneur italien Gennaro Gattuso abdique : « Nous ne sommes pas une vraie équipe, je m’excuse auprès des supporters. »

Il était sur le point de jeter son téléphone quand l’OM l’a appelé

Les caméras de la chaîne captent une réunion impromptue (?) des dirigeants de l’OM, ​​accrochés au téléphone. Immédiatement, la piste Jean-Louis Gasset s’active. Selon nos informations, il a été lancé par le directeur sportif Mehdi Benatia avant d’être validé par le président Pablo Longoria. Le Montpelliérain regardait le match à la télé, il s’apprêtait à éteindre son téléphone quand celui-ci sonna.

Le reste après cette annonce

“Il ne s’y attendait pas du tout, il était abasourdi”, a confié un de ses proches au JDD. Il a jusqu’au lendemain matin pour donner sa réponse. Laurent Nicollin se souvient : « J’étais content pour lui mais je ne voulais pas qu’il emmène l’OM avant le match contre nous la semaine suivante. Sa mère, qui vient encore au stade à 90 ans, lui a dit exactement la même chose (rires). Mais il m’a répondu : “Laurent, soit je dis oui, soit ils prennent quelqu’un d’autre.” » Le 20 février, l’OM officialisait l’arrivée de son quatrième entraîneur de la saison. Signature d’un CDD de trois mois, Gasset tient sa première conférence de presse, vingt-sept jours après le fiasco ivoirien.

Été : l’Europe comme norme

Entre curiosité et remarques grinçantes sur l’âge du nouveau capitaine, la première échéance arrive 48 heures après l’intronisation express. L’OM doit battre le Shakhtar Donetsk pour poursuivre son parcours européen. Tout autre résultat ne ferait qu’aggraver la crise sportive et populaire avec des supporters très en colère. Relancés, les Marseillais l’ont emporté 3-1 et Gasset a pu véritablement se mettre au travail. Suivront quatre autres succès pour le meilleur départ d’un entraîneur à Marseille depuis 1962.

Mais comme on dit, tout va très vite dans le football. Si vite que l’OM se défait si brutalement : cinq défaites d’affilée ponctuées de pépins en tout genre, blessures, suspensions… L’état de grâce est terminé lorsque Benfica se présente au Vélodrome avec un but en main. L’entraîneur exhorte ses hommes à “faire l’histoire”. Il met le doigt sur la tête, comme il le fait souvent.

« Il fait beau, ça répand la bonne humeur »

«Ses discours sont extraordinaires. Derrière, on est prêts à mourir sur le terrain”, nous dit un joueur. Malgré une feuille de match où figurent seulement quatorze professionnels, des états de forme disparates, des cadres qui “crampe” – au point que deux « minots » du centre de formation, Daou et Lafont, inconnus au plus haut niveau, doivent boucler la prolongation d’un quart de finale européen –, les Olympiens vont aux tirs au but (1-0, 4-2). onglet) dans une phase incandescente. « Jean-Louis était tout simplement heureuxexplique un proche de l’équipe. Il fait beau, ça répand la bonne humeur. Quand je l’ai ramené au parking, il ne s’en rendait toujours pas compte. »

Dans dix jours, Bergame arrivera au Vélodrome pour la huitième demi-finale européenne de l’OM. L’un des plus inattendus.

Automne : cette année… ou plus tard

En 2017, Jean-Louis Gasset perd son épouse Andrée à seulement 63 ans. Débordé, il se plonge dans le travail, acceptant la proposition des Nicollins de sauver la place du MHSC en L1. La vie est revenue à la normale mais le compte à rebours professionnel a commencé.

Son ami Gérard Gili, l’un des plus grands entraîneurs de l’histoire de l’OM avec qui il a collaboré lors de deux matches de D2 en 1994-1995 (« Bernard Tapie partait et nous n’avons jamais été payés ! » nous révèle-t-il), imaginez déjà le moment : « Nous nous retrouverons autour d’un petit repas et d’un verre de rosé. Nous avons tellement de choses à nous dire sur le football… »

l’assure Provence que sa mère l’attend comme prévu quand tout sera fini, ” dans un mois “et j’aimerais profiter de vacances “aux Bahamas”. Il lui reste encore une dizaine de matches pour laisser une trace profonde, et pas seulement sur le sable caribéen.

 
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