« C’est le reflet de la saison… » Pourquoi le SU Agen ne parvient pas à réaliser ses temps forts

« C’est le reflet de la saison… » Pourquoi le SU Agen ne parvient pas à réaliser ses temps forts
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l’essentiel
Lourdement battus lors de leur déplacement dans la Drôme, les Agenais semblent payer un cruel manque d’efficacité offensive ces dernières semaines.

Cela devient une mauvaise habitude. En février, le SUA impressionne en remportant des succès contre la Provence et Grenoble notamment. Des victoires marquées par une force collective et un réalisme à toute épreuve. Cliniquement, les hommes de Dave Ryan n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires. Mais depuis quelque temps, c’est le contraire. Ce vendredi, le scénario s’est répété inlassablement. Dès les cinq premières minutes même. Comme face à Soyaux-Angoulême, Agen a attaqué fort, arrivant rapidement aux portes du but adverse. Un penalty a même été joué manuellement par Pierre Jouvin.

Le SUA rate des opportunités

Pour quel résultat ? Deux bonnes minutes passées à cinq mètres des Drômois et à seulement trois points de Ben Volavola. «C’est le reflet de la saison. Nous faisons de grandes choses mais nous n’y parvenons pas. On a du mal à y arriver», reconnaît Jean-Marcellin Buttin, fataliste. Et cela n’est pas arrivé une seule fois. La situation s’est en effet répétée un peu plus tard dans ce premier acte. En tête au tableau d’affichage, les Agenais étaient proches du break, mais ni Tevita Railevu ni Inoke Nalaga n’ont pu franchir la ligne.

Le choix d’Arnaud Duputs de sortir la mêlée sur pénalité de cinq mètres n’a pas non plus été profitable, avec une faute concédée dans le secteur malgré la supériorité numérique. Au final, le carton jaune tiré par Ioane Iashagashvili n’a eu aucune conséquence pour les Drômois. « Ce qui a fait la différence entre les deux équipes, c’est la gestion des infériorités numériques », a reconnu Fabien Fortassin, le gérant des lieux.

“Un manque de confiance” à tous les niveaux

A la pause, le SUA devait mener encore plus loin au tableau d’affichage. Et forcément, il a été puni lors du deuxième acte par une succession d’erreurs, dont un tacle haut de Peyo Muscarditz. « Nous manquons de contrôle. Un petit geste de nervosité entraîne un carton jaune, puis il y en a un deuxième… L’arbitre a aussi eu plus de pression et il y a eu aussi une grosse entame de Valence-Romans. Tous ces facteurs font que nous sommes coincés dans notre camp », confie Buttin.

Et les Checkers n’ont pas eu besoin de dix occasions pour passer derrière la ligne. Ils ont marqué à chaque occasion. Menés 24-16, les Agenais avaient encore une opportunité de relancer le match, mais une intense série de pick and go s’est terminée de façon stérile. Au final, le VRDR a claqué un cinglant 28-0 en seize minutes, entre la 48e et le 64e, sonnant ainsi le glas des espoirs lotet-garonnais. « Ils ont été super efficaces et nous sommes stériles. Cela nous fait mal à la tête”, souligne Buttin, avant d’évoquer “un manque de confiance”. « On a plus de difficulté à marquer, on a aussi la tête baissée… Les équipes qui jouent pour le maintien ou qui ont le couteau sous la gorge arrivent à trouver ce petit truc pour faire les deux ou trois mètres supplémentaires qui font la différence. Nous avons des difficultés. »

D’autant que le SUA aborde une fin de saison en roue libre totale. Battu par Vannes à domicile, Montauban, premier barragiste, reste à onze points des partenaires de Duputs à trois journées de la fin de la saison régulière. Agen doit donc être maintenu sauf cataclysme. « Nous voulions viser la qualification mais nous avons compris la semaine dernière que ce ne serait pas possible. Nous avons reçu un gros coup à la tête. Maintenant, il faut bien finir la saison. C’est une période compliquée mais c’est important”, conclut l’arrière du Sporting. Pour ce faire, il va falloir retrouver du réalisme. Sous peine de connaître de nouvelles désillusions.

 
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