“C’est totalement faux et ridicule.” – .

Jean-Benoit Paradis a nié tous les crimes sexuels que la plaignante, la fille de sa compagne, aurait vécu. «C’est complètement faux. Je ne l’ai jamais agressée», a-t-il déclaré en réponse aux questions de son avocat, Me Jean-Marc Fradette, qui a appelé sa cliente à la barre pour donner sa version.

Le criminaliste a interrogé le médecin sur certains faits relatifs aux plaintes portées devant le tribunal. Concernant les affirmations de la plaignante selon lesquelles le médecin spécialiste l’aurait pénétrée dans son lit, l’accusé a déclaré que « c’est complètement faux. Je n’ai jamais violé ma fille.

Selon lui, cela est peu probable puisque la chambre de la victime présumée offrait une vue sur la cuisine où sa compagne prenait un café.

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Le client de Me Jean-Marc Fradette a témoigné pendant près de deux heures. (LE QUOTIDIEN, ROCKET LAVOIE/LE QUOTIDIEN, ROCKET LAVOIE)

Il a également nié lui avoir léché la vulve sur la pelouse alors qu’il y avait du monde sur la terrasse à proximité. Le médecin nie également s’être fait lécher l’anus par la jeune femme.

“Je trouve dégradant et humiliant de devoir répondre à ces questions.”

— Dr Jean-Benoît Paradis

Il jure n’avoir jamais masturbé la victime présumée dans le spa en présence d’autres personnes. “Franchement. C’est totalement faux et ridicule, a-t-il répété. Je n’ai jamais fait ça.”

Même démenti sur une allégation où il aurait inséré ses doigts dans son vagin. Puis également sur la version de la plaignante selon laquelle l’accusé aurait reçu une fellation de sa partenaire devant elle.

«J’ai entendu dans ma vie écoeurenteries, mais là… Ma femme ne m’a jamais fait de sexe oral devant ses enfants. Pour dire une telle énormité, je n’ai pas de mots.

— Dr Jean-Benoît Paradis

Un réveillon de Noël chargé

Auparavant, l’accusé avait donné sa version du réveillon de Noël du 24 décembre 2021. Il affirmait que ce jour-là, la plaignante et son chum avaient consommé beaucoup d’alcool. «On va dire qu’ils étaient très contents», a témoigné Jean-Benoit Paradis.

Il a ajouté que le couple avait également fumé du cannabis. “C’est assez. Nous allons arrêter ça », lui aurait-il dit. Elle m’a appelé M. Anti-Drogues.

La plaignante lui a alors demandé d’aller lui parler dans le garage. « Elle m’a demandé si j’étais son préféré. Je n’ai pas d’enfant préféré. Elle m’a traité de pédophile. Je l’ai traitée de folle. C’est devenu incontrôlable. Elle est sortie furieuse.

Selon lui, la jeune femme criait et claquait les portes. Il nie également que sa compagne ait étranglé sa fille.

L’avocat de la défense a également évoqué la santé mentale de la victime présumée. Le témoin raconte avoir déjà eu des moments tumultueux et des idées noires. « Notre version est que la jeune femme a des problèmes. Ce n’est ni fiable ni crédible», a expliqué Me Fradette au juge Jean Hudon.

Le jeu « Monsieur Hot Dog »

En contre-interrogatoire, la procureure, Me Nicole Ouellet, a interrogé le médecin au sujet d’un « jeu » auquel l’accusé aurait participé en prenant une douche, un jeu appelé « monsieur hot dog ».

Le médecin a expliqué qu’il avait un jour sorti son pénis du centre des portes coulissantes de la douche pour faire rire ses enfants. Le plaignant aurait été témoin de ce type de scène. Aucune charge ne concerne ces événements.

Le procureur s’est ensuite attaché à préciser les dates et certains faits avec l’accusé dans l’après-midi. Au terme de l’exercice, le juge Jean Hudon a convoqué le médecin à son procès, car le critère de « l’étincelle de preuve » avait été satisfait.

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La procureure, Me Nicole Ouellet, a demandé des éclaircissements à l’accusé sur certains faits. (ARCHIVES LE QUOTIDIEN/ARCHIVES LE QUOTIDIEN)

Un fait rare au Québec

Il est vraiment inhabituel qu’un accusé demande à témoigner au stade de l’enquête préliminaire. Dans ce cas, c’est à la demande de la défense que le tribunal procède à cet examen volontaire des preuves.

C’est en effet une partie de l’enquête préliminaire qui sert à déterminer si les faits sont suffisamment graves pour convoquer un accusé à subir son procès.

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Le juge Jean Hudon a expliqué au médecin qu’il était très rare de voir un accusé témoigner à l’enquête préliminaire. (ARCHIVES LE QUOTIDIEN, JEANNOT LÉVESQUE/ARCHIVES LE QUOTIDIEN, JEANNOT LÉVESQUE)

«Vous êtes l’un des rares cas au Québec depuis plusieurs années à vouloir témoigner dans le cadre d’une enquête préliminaire», a déclaré le juge Hudon à l’accusé, lui rappelant qu’il devrait être contre-interrogé.

«Je sais qu’aujourd’hui, j’ai mis ma tête sur le billot. Je voulais absolument raconter ma version des faits. J’ai dû m’expliquer devant beaucoup de gens. Le Collège des médecins. Gestion hospitalière. Je ne veux pas passer des mois jusqu’à ce qu’il y ait une convocation, et qu’on me dise : « Il doit être coupable. Il est cité en jugement, même si je n’ai rien fait.

— Dr Jean-Benoît Paradis

 
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