C’est une enquête qui pourrait faire beaucoup de bruit dans le monde de la natation, à quelques mois des Jeux olympiques de Paris 2024. Selon une enquête conjointe de la chaîne de télévision allemande ARD et New York Times 23 nageurs chinois auraient été testés positifs en 2021 lors de contrôles antidopage.
Contamination par des aliments comme justification
Ces derniers n’auraient pas été inquiétés et ont pu participer normalement aux Jeux Olympiques de Tokyo. L’agence mondiale antidopage aurait été au courant et n’aurait pourtant rien fait, ce qui a permis à plusieurs nageurs chinois présents au Japon de récolter des médailles (6 au total en natation). Plusieurs identités ont été filtrées, alors qu’un documentaire vidéo doit être diffusé ce week-end sur la chaîne ARD.
Le champion olympique du 200 m papillon Zhang Yufei, le champion olympique du 200 m quatre nages Wang Shun ou encore Qin Haiyang, triple champion du monde de brasse sur 50, 100 et 200 m, seraient par exemple concernés.
Selon l’enquête menée par les deux médias, des documents et un rapport réalisé par l’agence nationale antidopage chinoise ont été consultés et ce rapport suggérerait de cacher des échantillons de dopage positifs à la trimétazidine. Les tests auraient été effectués lors d’un concours en janvier 2021 à Shijiazhuang.
A LIRE AUSSI. TÉMOIGNAGE. « Un an pour rien » : sa naturalisation refusée, ce nageur russe s’éloigne des JO
La Chine aurait justifié ces échantillons positifs par une contamination des aliments lors du séjour de ses athlètes dans un hôtel de la ville. Une enquête menée dans les cuisines de l’hôtel aurait révélé des traces de trimétazidine dans l’une des hottes. Ces contrôles auraient également été signalés à l’Agence Mondiale Antidopage qui, selon ARD, aurait indiqué “n’avons aucune raison de contester la thèse de la contamination”.
