En ligne depuis une semaine en France et en Espagne, l’application TikTok Lite est déjà obligée de rendre compte à la Commission européenne, mais pourquoi ?
Peu de temps après son apparition en Europe, TikTok Lite est déjà controversé au vu des « risques » liés à ce service. En effet, TikTok Lite, contrairement à l’application TikTok « normale », rémunère ses utilisateurs en fonction du temps passé à regarder de courtes vidéos. Un système qui, selon plusieurs experts, encourage des « comportements addictifs ».
TikTok Lite, une application controversé
La société ByteDance, propriétaire de TikTok, déploie actuellement une nouvelle version baptisée TikTok Lite. Comme la version normale, la version lancée par la société chinoise est appréciée de tous, même si elle ne permet pas le montage vidéo et est destinée aux utilisateurs moyens. D’ailleurs, l’apparition de cette nouvelle application n’est pas passée sous le radar de Bruxelles. En effet, la Commission européenne n’a pas tardé à souligner certaines anomalies, mercredi 17 avril.
Selon la Commission, « le groupe chinois aurait dû procéder à une évaluation des risques avant de déployer la nouvelle application TikTok Lite dans l’UE ». Présenté comme une version moins exigeante dans certains pays, Tiktok Lite se dévoile en France sous un tout autre angle. En effet, il est équipé d’une fonction « Récompenses » à la place du bouton de création.
L’application est donc faite pour faire regarder à ses utilisateurs un maximum de vidéos ; plus les internautes regardent, plus ils reçoivent de jetons virtuels. S’ils se connectent tous les jours, convainquent leurs amis et leur famille de télécharger cette version et suivent les créateurs de contenu, ils seront également récompensés. Les jetons virtuels peuvent ensuite être échangés – à condition que vous ayez plus de 18 ans – contre des bons Amazon. Une façon détournée de rémunérer les utilisateurs pour un comportement addictif.
TikTok accusé d’affecter la santé mentale de ses utilisateurs
Soumis au Règlement sur les services numériques (DSA), les créateurs de Tiktok Lite devront fournir à la Commission européenne un rapport d’évaluation des risques, censé avoir été réalisé avant la publication de la version. La Commission souhaite également en savoir plus sur « les impacts potentiels du programme de récompenses sur les mineurs, ainsi que sur la santé mentale des utilisateurs, notamment au regard de la potentielle stimulation de comportements addictifs” Et “les mesures mises en place par la plateforme pour atténuer ces risques« .
Interrogée hier par la Commission, l’entreprise n’a eu que 24 heures pour répondre et fournir les documents demandés. Celles-ci permettraient de savoir s’il serait opportun ou non d’ouvrir une enquête pour violation du DSA. L’entreprise risque une lourde amende pouvant aller jusqu’à 6% de son chiffre d’affairesmondialBruxelles pouvant infliger des amendes en cas de communication d’informations incorrectes, incomplètes ou trompeuses.
Outre cette demande d’informations, TikTok fait face à une accusation apparue en février. Une situation qui, évidemment, alourdit son dossier. Pour le moment, l’application fait l’objet d’une enquête qui vise à déterminer si elle a violé le DSA – dans l’aspect relatif à la protection des mineurs et à la transparence de la publicité, mais aussi en ce qui concerne la gestion des risques liés aux contenus préjudiciables et à l’addiction. au service.
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