LLa folle épopée touche à sa fin. Ce lundi 15 avril, les Boxers de Bordeaux se sont inclinés après prolongation (2-3) lors du sixième match de la finale de Ligue Magnus face aux Dragons de Rouen, l’ogre de la division. Mais pour les supporters, la déception se mêlait à une grande fierté. Le club de hockey n’a jamais atteint un tel niveau dans la compétition.
Dès l’avant-match, les Bordelais ne se sont pas cachés…
LLa folle épopée touche à sa fin. Ce lundi 15 avril, les Boxers de Bordeaux se sont inclinés après prolongation (2-3) lors du sixième match de la finale de Ligue Magnus face aux Dragons de Rouen, l’ogre de la division. Mais pour les supporters, la déception se mêlait à une grande fierté. Le club de hockey n’a jamais atteint un tel niveau dans la compétition.
Dès l’avant-match, les Bordelais n’ont pas caché leur joie. « Nous avons déjà écrit notre histoire. Le simple fait d’être là, en finale pour la première fois, c’était incroyable», s’exclame Alexis, au milieu de la ferveur des 3 312 spectateurs. « Que nous gagnions ou perdions, nous sommes satisfaits de cette saison. Il y a eu un engouement exceptionnel, on sent que ça a pris de l’ampleur cette année», poursuit son ami Hugo. Les billets mis en vente quelques jours plus tôt se sont envolés en sept minutes. Du jamais vu pour le club, qui a enregistré un 24e match à guichets fermés cette saison.
« Nous avons déjà écrit notre histoire. Rien que d’être là, en finale pour la première fois de notre histoire, c’était incroyable”
Sur la glace, les Boxers font preuve d’autant d’envie que leurs supporters dans les tribunes. Chaque choc, chaque rondelle récupérée, chaque tir et chaque arrêt du gardien Quentin Papillon font monter les cris de joie de Mériadeck. C’est la dernière de la saison à domicile, ils crient à pleins poumons, ils se lèvent, ils tremblent… Du côté des Block Boxers, un des groupes de supporters, les drapeaux flottent au rythme des chants et des tambours.
A la fin du premier tiers, le score restait figé à 0-0, malgré des occasions franches des deux côtés. Mais dès l’entame du deuxième tiers, deux buts coup sur coup de Tomasino et Kytnar (0-2) ont refroidi la glace. La climatisation n’est que de courte durée, jusqu’à ce que Spinozzi redonne espoir du bout de son bâton (1-2). Mériadeck lâche prise. Bordeaux n’est pas encore mort. Le regain d’énergie qui descend du haut des tribunes est très contagieux pour les joueurs les plus agressifs.
“C’était historique”
Et du coup, Mériadeck exulte complètement. Les tribunes tremblent. Le numéro 11, Julius Valtonen, vient d’égaliser à 2-2, dès la 16ee minute de la troisième période. Tout se jouera lors de la prolongation, à quatre contre quatre. La tension se lit sur les visages des supporters bordelais. Le premier qui marque remporte le match. Chaque action est vécue plus intensément. La patinoire entière est debout. Des espaces se libèrent sur la glace en même temps que des cris de panique ou d’encouragement. Les Boxers sont sur le point de réaliser un nouvel exploit.
Cela s’en est approché, jusqu’à ce que Christophe Boivin envoie Rouen au firmament. C’est fini. Les Boxers ne joueront pas un dernier match décisif à l’extérieur. Mais la saison était trop belle pour être regrettée. Quelques larmes ont coulé dans le public. « Nous pouvons être fiers de notre équipe. Ils nous ont fait rêver», clame Mickaël, supporter depuis le début. «C’était historique. Je ne pensais pas qu’on en arriverait là. C’était inattendu. On ne sait pas quand on reverra une finale ici», confie Clément, les yeux embués. Pour Hugo, l’espoir de revenir encore meilleur l’année prochaine est toujours là. « Nous avons l’équipe pour aller jusqu’au bout, j’y crois. »
Après un dernier tour, les joueurs font leurs adieux à leur public. Une communion finale, point culminant d’une saison extraordinaire.
