Comment l’efficacité et l’infériorité numérique d’Anderlecht lui ont permis de prendre la première place de la Pro League à l’Union

Comment l’efficacité et l’infériorité numérique d’Anderlecht lui ont permis de prendre la première place de la Pro League à l’Union
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Le record mondial d’apnée collective est battu. Lotto Park a passé plusieurs minutes sans respirer tout au long de ce derby qui, on l’espère, ne sera pas le dernier à un tel niveau d’intensité. Les tribunes tremblaient autant de stress que d’excitation et finirent par exploser au coup de sifflet final offrant enfin à Anderlecht une victoire contre l’Union.

Comme c’était tendu. Chaque ballon donnait lieu à trois duels. Propre pour la grande majorité mais sans jamais lâcher le pied. Thorgan Hazard l’a appris à ses dépens en effectuant un énième repli défensif, le joueur d’Anderlecht s’est très gravement blessé au genou et a dû quitter le terrain après une bonne demi-heure de jeu.

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Dolberg et Amuzu ont exploité les erreurs défensives

Il y a eu un avant et un après. Avec le numéro 11 sur le terrain, Anderlecht était dominant, aux commandes. L’Union a bien débuté le match sans jamais se montrer dangereuse. Les hommes d’Alexandre Blessin n’ont pas touché un ballon dans le rectangle violet en dehors des phases de jeu de la première demi-heure. Anderlecht a gagné plus de duels, semblait plus affamé. Ensuite, il y a cette efficacité typiquement danoise symbolisée par Kasper Dolberg qui a exploité une erreur d’Anthony Moris pour ouvrir le score (11e). Anderlecht a failli ne pas avoir de réelle occasion en début de match mais a su se montrer clinique sur l’une d’entre elles.

L’Union a alors pris les choses en main. Anderlecht semblait essoufflé et encaissait coup sur coup. Kasper Schmeichel a sauvé les meubles sur une tête de Gustaf Nilsson puis à deux reprises devant Cameron Puertas. Et quand Anderlecht s’est montré dangereux, Ross Sykes a tout mis en œuvre.

L’Union n’aurait pas été mal payée si elle avait mené au score à l’heure de jeu. Ont-ils été bien payés en obtenant un penalty pour un coup de coude de Zeno Debast ? Le geste du coude du joueur d’Anderlecht ne semble pas violent mais le saignement au front du Suédois n’a laissé aucun choix à M. Lambrechts.

Anderlecht doit-il craindre le pire pour Thorgan Hazard ?

Plus que l’égalisation de Puertas (67e), c’est l’exclusion de Debast qui a transformé Anderlecht. On s’attendait à un raz-de-marée de l’Union en supériorité numérique. Nous avons eu droit à un récital défensif. Les Mauves ont laissé très peu d’opportunités à l’Union. José Mourinho lui-même serait jaloux du bus Brian Riemer garé devant sa défense. Il ne l’a jamais caché, cette organisation a été sa priorité lors de la reprise de l’équipe.

Le but de Francis Amuzu (76e) tombait un peu par hasard mais pas tant que ça. Il résume à lui seul tous les principes du nouveau RSCA : gros pressing de Killian Sardella, projections dès la deuxième ligne et toujours une efficacité énorme.

Il aura fallu dix essais à Anderlecht pour enfin trouver la solution face à l’Union. Les Mauves se retrouvent en tête du classement pour la première fois depuis 2067 jours (17 août 2018), l’Union davantage après avoir dominé le championnat de A à Z. Le coup est dur. “Mais disons-le ainsi : nous avons été nuls lors des trois premiers matchs”, résume Cameron Puertas. Résultat : Zéro sur neuf.

 
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