Ce que l’on sait de l’explosion sur un site Seveso à Sète qui a fait un blessé grave

Ce que l’on sait de l’explosion sur un site Seveso à Sète qui a fait un blessé grave
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Selon les autorités, l’imposant panache de fumée qui s’échappe du sinistre n’a aucune conséquence pour les riverains. Des échantillons ont été prélevés et des agents de l’État se rendront sur place ce jeudi.

Des images impressionnantes. Mercredi 10 avril en fin d’après-midi, une explosion puis un incendie se sont produits dans une usine classée Seveso « seuil bas » de Saipol (groupe Avril), leader français de la transformation d’oléagineux, dans le port de Sète, faisant un blessé grave. , a indiqué la préfecture de l’Hérault.

Implantée dans la zone industrielle du port de l’Hérault depuis 1989, l’usine Saipol transforme du colza importé en tourteaux riches en protéines pour l’alimentation animale et en huiles végétales destinées à la production de biocarburants, selon son site Internet.

• L’incendie a été maîtrisé

Les faits se sont déroulés vers 17 heures, “dans l’entrepôt d’estérification (fabrication de carburant à partir de graines), où étaient présents 300 m3 de diester”, alors que l’entreprise était “à l’arrêt, en situation de maintenance”, a souligné la préfecture dans un communiqué. communiqué de presse.

À BFMTV, un agent de sécurité témoin de la scène a fait état d’événements rapides et incontrôlables. “C’est arrivé très vite, j’étais là et j’ai vu de la fumée”, se souvient-il.

Un périmètre de sécurité a été rapidement mis en place pour sécuriser les lieux du sinistre. Vers 21 heures, le X, la préfecture du département indique que « l’incendie est en cours d’extinction ».

Un important dispositif de secours a été déployé, comprenant deux groupements de pompiers, un véhicule de détection, d’identification et de prélèvement (VDIP), un bateau-pompe, la cellule d’intervention chimique des pompiers, et des moyens de la police nationale, a expliqué la préfecture, soulignant que l’activité portuaire a été « maintenu » et que le trafic ferroviaire n’a pas été « impacté » autour de Sète.

• Une personne en urgence absolue

Comme l’indique la préfecture dans son communiqué, “le bilan est celui d’un décès en urgence absolue, un employé de l’entreprise, qui a été héliporté” vers l’hôpital de Montpellier.

Information confirmée à BFMTV par Guillaume Raymond, sous-préfet de l’Hérault, qui s’est rendu sur place en fin d’après-midi.

“Il n’y a pas de pronostic vital”, a-t-il ajouté.

• Des risques de pollution ?

Toujours selon la préfecture, l’imposant panache de fumée qui « s’étend vers la mer, ne présente pas de risque pour la population. Toujours de même Source, 200 personnes de l’entreprise, dont 20 qui se trouvaient à proximité, ont été évacuées.

Dans son dernier point de situation sur X, la préfecture du département assure que les prélèvements effectués sur place, au sol et dans les airs, « sont négatifs ». Des résultats plus complets doivent être communiqués ce jeudi.

« Les conditions météo nous sont plutôt favorables puisque le vent contribue à pousser les fumées vers la mer. Compte tenu de la nature des produits et des analyses en cours, il y a aujourd’hui peu de risques pour les personnes sur place et peu de risques pour les personnes extérieures au site”, confirme un responsable pompier interrogé par BFMTV.

Afin d’éviter tout danger, “des agents de l’Etat relevant de l’unité départementale de la DREAL procéderont demain (jeudi, NDLR) à une visite des lieux afin de proposer au préfet les mesures de précaution nécessaires au fonctionnement de l’entreprise”.

• Le groupe Avril pointé du doigt

Ce n’est pas la première fois que le groupe de gestion du site est touché par des incidents du même type. En 2018, deux salariés, âgés de 25 et 44 ans, sont morts dans l’explosion d’un extracteur de graines à l’usine Saipol de Dieppe. En 2020, une usine située près de Rouen avait également pris feu.

Le « groupe Avril, présidé par le président de la FNSEA (NDLR : Arnaud Rousseau), refuse de tirer les leçons des drames du passé », a accusé dans un communiqué l’inspecteur du travail et représentant CGT à Rouen Gérald Le Corre, en liant le recours à la sous-traitance pour les questions de sécurité.

Le groupe agroalimentaire Avril, géant pétrolier français et producteur d’agrocarburants, connu du grand public pour ses marques Lesieur et Puget, a vu ses ventes reculer et son bénéfice net chuter de 82% en 2023.

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