Archiviste, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Professeur Mbaye Thiam était l’invité du Jury du dimanche. Sur Iradio, il a analysé la victoire de Bassirou Diomaye Diakhar Faye au premier tour qui a suivi la présidentielle du 24 mars. « Je pense fortement que le niveau de crise que nous avons atteint en termes de manifestation, en termes de destructions, en termes d’arrestations , l’emprisonnement, en termes de mort, signifiait que les gens étaient impatients de tout arrêter. Et c’est ce qui a conduit à transformer l’élection en référendum. En disant cela, il y a deux choses possibles. Soit on renouvelle ce qui était là : continuité, soit on change. Et ils ont choisi Ousmane Sonko. Même s’il n’était pas là, il montra quelqu’un. Et ils ont trouvé le bon slogan. Diomaye c’est Sonko ; Sonko c’est Diomaye. Cela veut dire qu’en votant pour Diomaye nous votions pour Sonko. Je crois que si Sonko lui-même avait été candidat, il aurait dépassé le score de Diomaye. Il aurait dépassé 54%.
Quel avenir pour le PDS, l’AFP, le PS et l’APR ?
Par ailleurs, il a soutenu que cette troisième alternance nous conduira sans aucun doute à un renouveau de la classe politique. « Le Parti socialiste a été ébranlé par des gens qui sont partis. L’AFP a été ébranlée. Le PDS, avec la défaite et la mise en pole position de Karim Wade, qui s’intéresse à tout sauf au Sénégal, mais le peuple est parti. Ils se sont dispersés.
J’ai dit quelque part que sur les quelque 300 partis et mouvements politiques déclarés au Sénégal, si on enlève tous ceux qui sont du Parti socialiste, tous ceux qui obéissent au Parti démocratique sénégalais, il en reste moins de la moitié. Ce sont tous des gens sortis des rangs du PS et du PDS. Pour l’APR, c’est sûr qu’il va disparaître», a-t-il déclaré.
