A Pailhasson, la flambée des prix du cacao inquiète

A Pailhasson, la flambée des prix du cacao inquiète
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l’essentiel
Le prix du cacao explose sur le marché mondial. Mauvaise nouvelle et nouveau problème à gérer pour les chocolateries comme Pailhasson.

« En 2022, nous avons acheté une tonne de cacao pour 2 800 livres sterling. Aujourd’hui, il est à 6 000, voire 7 000 livres», déplore Claude Camps, directeur de la chocolaterie Pailhasson.

Fondée en 1729 à Lourdes, cette chocolaterie historique, comme tant d’autres, est confrontée à la flambée des prix des fèves de cacao.

En l’espace d’un an, le prix de la tonne de cacao a triplé. La cause en est les mauvaises récoltes dues aux intempéries et au changement climatique chez les deux plus grands producteurs, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Pailhasson poursuit son chemin avec une diversification de son offre.

Un avenir compliqué

« Nous utilisons le chocolat dans les biscuits, les confiseries et les pâtisseries. » Le salon de thé et la boutique Pailhasson à Lourdes s’imposent également. « Le chiffre d’affaires du salon de thé augmente progressivement. On constate que la fréquentation est plus élevée pendant les périodes fraîches et en fin de saison à Lourdes. C’est-à-dire davantage vers septembre.

Une diversification de l’offre certes mais dans une certaine mesure. « Nous continuons à nous développer en fonction des matériaux dont nous disposons. Mais il faut rester prudent, nous sommes plus dans une logique de protectionnisme d’entreprise que d’investissement.»

Les chocolatiers risquent d’être confrontés à un choix difficile entre augmenter les prix alors que l’inflation pèse sur les ménages et réduire leurs marges. « Nous avons augmenté nos prix de 3 à 5 %, mais c’est davantage dû à une combinaison. L’augmentation du prix des matières premières, des coûts de l’énergie.

Refusant d’accepter une nouvelle augmentation, Pailhasson réduit ses marges. « L’idée est de continuer à proposer un prix proche du client. »

Grâce à une certaine anticipation, la chocolaterie semble relativement indemne à l’approche de Pâques.

“Nous avons des contrats pour Pâques qui sont antérieurs à cette augmentation de prix.” Pourtant, l’avenir s’annonce compliqué selon Claude Camps. « L’impact devrait se faire sentir au cours du second semestre, à Noël et au cours de la première période de 2025. La demande augmente tandis que l’offre diminue. Il existe un risque de perte de 30 à 40 % de la production de fèves de cacao. Il sera d’autant plus nécessaire de conclure des contrats que je crains que les producteurs ne puissent pas garantir les livraisons.»

 
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