ENQUÊTE – Faux conseillers d’agence, « petites mains » en Afrique ou en Israël et comptes offshore… Ils escroquent les particuliers à hauteur de plus d’un milliard par an. Leurs victimes, envahies par un sentiment de honte, hésitent souvent à porter plainte.
Tandis que la France est éclaboussée par le narco-banditisme qui sème ses points de deal et ses cadavres à travers le pays, une toute autre voyoucratie, celle des escrocs bancaires, prospère tranquillement. Loin de l’image du petit bonimenteur, cette galaxie est désormais peuplée de groupes criminels hautement organisés qui opèrent à une échelle quasi industrielle. Opportunistes, ces rois des tours de passe-passe gagnent leur argent grâce à des arnaques plutôt sophistiquées. D’abord en piratant les comptes individuels avec une facilité parfois déconcertante, jusqu’à la mise en place en 2019 du nouveau mécanisme dit « d’authentification forte ».
En théorie censé dissuader les fraudeurs, ce système de sécurité renforcée est utilisé par les banques et toutes les sociétés de services de paiement pour vérifier, à chaque transaction, l’identité des clients via des questions secrètes, des validations sur applications mobiles ou encore une reconnaissance. du visage. Mais le défilé…
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