Benito Raman n’a pas quitté Anderlecht dans de bons termes, c’est un euphémisme. Exilé en Turquie, il raconte ses derniers mois.
Benito Raman aurait sans doute eu envie de crier tout ce qu’il avait sur le cœur depuis son absence à Anderlecht. Son départ définitif vers Samsunspor lui en donne l’opportunité, dans un entretien accordé à La Dernière Heure. Outre le rôle trouble joué par Mogi Bayat cet hiver, il a également détaillé sa vision des derniers mois dans Mauve.
« Je ne me sentais pas bien dans ma peau à ce moment-là, ce qui explique pourquoi je me suis senti mal à plusieurs reprises. L’esprit pèse sur le corps. On m’a dit que je ne devais pas être négatif compte tenu de ce que je gagnais mais c’était « C’était dur de voir que le club faisait tout pour me briser. J’avais perdu ma motivation mais je l’ai retrouvée. Anderlecht n’a pas réussi à me briser”, explique-t-il.
Avant de poursuivre : « Il y avait le fait que j’étais en fin de contrat et que je gagnais beaucoup d’argent. Mais je n’étais pas le seul, plusieurs joueurs gagnent plus que moi. Ensuite, les jeunes devaient recevoir leur chance. C’était un non-sens, des excuses pour ne pas me laisser jouer. Deux mois après m’avoir expulsé, le personnel m’a repris. J’ai eu deux semaines très compliquées. Je ne voulais plus venir, mais je l’ai quand même fait.
Benito Raman soulagé de son départ d’Anderlecht
Il n’épargne pas Jesper Fredberg : « J’ai très peu parlé avec lui mais lorsqu’il devait avoir un rendez-vous avec mon agent, il n’était même pas au club. OK, tu ne veux plus de moi mais être présent à un rendez-vous est un minimum. Il parlait beaucoup de moi et restait coincé dans ses propres mensonges. Je ne suis pas fan de lui. S’il dit quelque chose, je ne le crois pas.
« Il m’a dit que je devais faire des concessions si je voulais partir. Mais ce n’est pas mon problème si Anderlecht a décidé de me proposer ce contrat à mon arrivée. J’ai décidé de ne pas abandonner, de ne pas offrir de cadeau. Il a tout fait pour me convaincre. “Vous n’êtes peut-être plus sur le terrain ni en sélection.” Je lui ai dit que ce n’était pas un problème, que je continuerais à m’entraîner. Parfois, des choses étonnantes se produisent », a-t-il conclu.
