ÔPeu importe combien ils nous disent que la Mauritanie est une équipe solide, peu importe combien ils nous montrent que l’Angola joue un bon football, affronter des équipes aussi faibles sur les plans tactique, technique et même physique ne les aide tout simplement pas. de ces matchs amicaux pour se mesurer à quelqu’un de plus fort que soi, se fixer de sérieux défis, tester ses réelles capacités d’action et de réaction face à l’adversité, se mesurer physiquement à des joueurs plus coriaces et ainsi juger sur le terrain ses valeurs intrinsèques.
Ce n’est pas du tout le cas de l’équipe marocaine qui reste un échec cuisant lors de la dernière Coupe d’Afrique, une équipe en pleine restructuration, certes, mais qui peut, grâce à sa réputation, s’offrir le luxe de jouer contre les meilleures équipes du monde. .
Dans ce jeu de choix judicieux, la Tunisie a choisi des sélections très fortes pour préparer ses prochains matches comme c’est le cas de l’Egypte qui a affronté la Croatie, après avoir affronté la Nouvelle-Zélande tandis que la Tunisie a choisi de croiser le fer contre la Croatie. L’Algérie, quant à elle, a affronté la Bolivie, tandis que la Côte d’Ivoire a réalisé un beau match contre l’Uruguay.
Mais pour une équipe qui faisait partie du quatuor final de la dernière Coupe du Monde, ses adversaires directs de l’époque continuent sur leur lancée et choisissent d’affronter les plus grandes équipes du moment : l’Espagne affronte le Brésil, la France s’essaye contre l’Allemagne et le Chili. , le Portugal a perdu contre une solide équipe slovaque, la Belgique a joué un match difficile contre l’Angleterre…
Les autres grands noms du classement FIFA ont tous choisi de se mesurer aux meilleurs, quitte à perdre. Ce qui peut être une bonne chose pour une équipe qui se peaufine, qui veut devenir encore meilleure en rectifiant les erreurs, en pointant les points faibles, en corrigeant les quelques défauts dans les domaines du jeu…
Bref, mieux vaut perdre avant une grosse échéance et en amical contre les meilleurs que de gagner contre des petits adversaires pour se rassurer. Car tout montre que l’équipe entraînée par Walid Regragui veut juste gagner, même contre des plus faibles qu’elle au lieu de jouer contre l’Allemagne, la France, la Belgique, l’Angleterre, l’Espagne, les Pays-Bas, l’Argentine, l’Italie, le Portugal, le Japon, la Turquie. Et là, ce onze marocain doit montrer de quoi il est capable face à des équipes solides à tous points de vue.
C’est comme si le mot d’ordre de la fédération était de faire jouer des équipes que l’on peut battre pour rester sur des notes positives, se rassurer, éviter les mauvaises surprises et aussi dire au public que l’équipe nationale gagne ou fait match nul, mais ne perd pas. A la fois contre-productif, illogique et symptomatique d’une certaine réticence au sein de ce staff technique marocain, peu sûr de lui et des capacités d’une équipe marocaine, qui compte dans ses rangs d’excellents footballeurs capables de faire l’éloge de n’importe quelle équipe du monde.
Abdelhak Najib
