Le parquet a requis, mercredi 27 mars, deux ans et demi de prison contre l’ancien patron du football espagnol Luis Rubiales dans l’affaire du baiser forcé de la joueuse Jenni Hermoso, selon ses réquisitions consultées par l’AFP.
L’ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF) est poursuivi pour « agression sexuelle » et délit de « contrainte » après avoir embrassé par surprise sur la bouche la joueuse Jenni Hermoso, numéro 10 de l’équipe féminine espagnole, le 20 août à Sydney, quelques minutes après le sacre de la « Roja » en Coupe du monde. Ce geste a provoqué l’indignation en Espagne et à l’étranger, le forçant à démissionner le 10 septembre, après s’être déclaré victime d’une « campagne disproportionnée ».
En Espagne, le parquet fait connaître ses demandes à l’avance, avant le procès. La date du procès de Luis Rubiales et de ses trois coaccusés n’est pas encore connue. Selon ses réquisitions écrites, le parquet requiert un an de prison pour le délit d’agression sexuelle et un an et demi pour le délit de contrainte, Luis Rubiales étant accusé d’avoir exercé des pressions, directes et indirectes, sur Jenni Hermoso pour que la le joueur affirme que le baiser était consensuel.
Le parquet demande également que l’ancien homme fort du football espagnol soit placé en probation pendant deux ans après avoir purgé sa peine et qu’il verse 50 000 euros de dédommagement au joueur pour le baiser forcé.
Quant aux trois autres prévenus, la peine requise contre eux est d’un an et demi de prison pour le délit de « contrainte ». Il s’agit de Jorge Vilda, entraîneur de l’équipe nationale féminine au moment des événements, Rubén Rivera, ancien directeur marketing de la RFEF, et Albert Luque, à l’époque directeur sportif de l’équipe nationale masculine.
Depuis la réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consensuel est considéré en Espagne comme une « agression sexuelle », une catégorie pénale regroupant tous les types de violences sexuelles.
La Fifa a annoncé le 30 octobre sa suspension pour trois ans de toutes activités liées au football, après l’avoir initialement suspendue provisoirement pendant 90 jours. Cette suspension de trois ans a été confirmée en janvier par la Fifa.
