Les incidents ont eu lieu au stade Marcel-Rouvière, à Nîmes, lors du match opposant les U15 nîmois de Football féminin (NFF) à l’équipe de la Jeune Entente Toulousaine (JET), ce samedi 25 janvier.
“J’ai vu un homme descendre avec du sang sur le visage.” L’entraîneur de l’équipe féminine U15 de Nîmes (NFF) est à la fois bouleversé et en colère face aux agissements inacceptables survenus ce samedi 25 janvier, lors de la 12e journée du championnat Elite U15 F au stade Marcel-Rouvière, dans le quartier Pissevin. .
Remarques sexistes envers l’équipe adverse
Cet après-midi-là, alors que l’équipe de Nîmes accueillait ses adversaires toulousains, des jeunes extérieurs à l’événement sportif se mirent à jeter des pierres en direction des tribunes, vers la fin de la première mi-temps. « Plusieurs pierres ont été lancées. Les parents, venus voir leurs filles jouer, ont dû se mettre à l’abri. Un homme a été particulièrement blessé. »précise Sophie Betton, l’une des mères et filles de Jean-Pierre Betton, grand défenseur qui a porté les couleurs des Crocos de 1964 à 1974. “Si mon père était encore là, il ne l’aurait jamais accepté”ajoute-t-elle.
Le jeu a continué malgré tout. Si les jets de projectiles ont cessé, ils ont cependant été remplacés par des propos sexistes à l’encontre des joueurs : “Va cuisiner”, “Qu’est-ce que tu fais sur le terrain ?!”. « Tout le monde est déçu et désolé pour la partie adverse, qui a été encore plus visée par ces propos… »rapporte la mère, qui se dit également inquiète pour la sécurité de sa fille. « Cette discrimination est constante dans le football quand on joue dans les quartiers défavorisés »elle regrette.
-« Pour les matchs à venir, je n’ai plus envie de jouer sur les terrains de Nîmes »
Pour le coach nîmois, cet épisode est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. « Ce que je regrette, c’est l’insécurité dans les stades de Nîmes. Lundi et mercredi, on s’entraîne au stade annexe des Costières. Il y a des sacs poubelles qui traînent, des portails qui ne ferment plus, c’est obsolète quand on accueille des équipes de haut niveau, j’ai honte de les accueillir dans ces conditions.»il explique. Lorsqu’il a appris que ses joueurs pourraient jouer le match de samedi sur le terrain synthétique de Marcel-Rouvière, c’était dans un premier temps une bonne nouvelle… jusqu’à ce que les jeunes interviennent. Pour lui, la seule solution aujourd’hui est de former son équipe en dehors de la ville. “Je l’ai dit à mon président de club, pour les matches à venir, je n’ai plus envie de jouer sur les terrains de Nîmes”souligne-t-il.
Un incident qui n’a toutefois pas terni la joie de l’équipe féminine de Nîmes U15, qui a remporté le match 3-0. Il ne leur reste plus qu’un match, samedi 8 février, face à l’US Plaisance du Touch, pour terminer champion de la première phase Elite. En espérant que ce soit dans de meilleures conditions…
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