« Bien, ce sera toujours chez moi »

Son histoire avec Nice a débuté lors d’un derby contre Marseille, au Vélodrome, le 29 août 2014. Cette histoire a duré 4 ans. Elle a marqué sa vie. Né à Lille, formé à Lyon, prêté à Auxerre pour 6 mois, Alassane Plea a inscrit 44 buts en 135 matches avec le Gym, où il a explosé. Depuis 2018, l’international français est à l’honneur à Glabach. Dans le cadre des festivités des 120 ans du club, où les derbies du Sud seront à l’honneur, c’est lui, Aiglon de la saison 2017-18, qui lancera les hostilités. Lui qui a fait trembler les filets à 3 reprises contre Monaco, dont une après avoir raté un penalty, derrière lequel il s’est jeté dans le Sud… Lui qui a marqué contre Bastia. Lui qui est un modèle de résilience, d’abnégation, de travail et de simplicité, pour qui nous aurons toujours une immense affection.

Alassane, quelle place occupent vos années niçoises dans votre carrière de joueur et d’homme ?
Un très grand endroit. Professionnel, personnel : tout est lié. J’ai passé beaucoup d’années en Allemagne (224 matches, 63 buts et 52 passes décisives avec Gladbach depuis 2018, ndlr), j’aime ça, mais ce n’est pas la , mon pays. Nice est le club qui m’a donné ma chance en tant que professionnel, qui m’a aidé à atteindre le niveau où je suis aujourd’hui. Nice est mon club. La vie, la ville, tout était parfait. Nice, c’est chez moi. Ce sera toujours le cas. Alors merci au club d’avoir pensé à moi pour dimanche. Cela me touche.

Vous êtes arrivé jeune et repartez comme Aiglon de la saison, avec 21 buts et 7 passes décisives (en 2017-18)…
Au début, c’était compliqué. Je suis sorti de 6 mois de L2 en professionnel. Je suis arrivé dans un grand club de L1. Il a fallu prendre le rythme et prendre de la vitesse, ce qui est compliqué. Mais je pense que les gens m’aimaient parce que je n’ai jamais abandonné. J’ai croisé des coachs exceptionnels, Claude Puel et Lucien Favre. Ils m’ont fait progresser année après année, malgré quelques blessures qui m’ont un peu freiné. C’est grâce à Nice que je suis toujours là et que j’ai une carrière.

Votre plus beau souvenir ?
Il y en a beaucoup… Les saisons où on a terminé 3ème (2016-17), 4ème (2015-16). Il y a des matchs incroyables. Saint-Etienne à domicile, avec le doublé de Valère (victoire 2-0 le 7 mai 2016). L’ambiance, le scénario, c’était fou.

Sur un plan plus individuel, quand je marque 4 buts (à Guingamp, le 11 mars 2018), quand je fais un triplé (à Metz, le 23 octobre 2016), quand je marque à Montpellier au retour de blessure et que je cours sur Bolt (12 mars 2016). Philippe est une personne exceptionnelle. Je n’ai jamais vu un kiné qui prenne autant à cœur son métier, qui soit comme ça là pour les joueurs. J’ai passé toute ma rééducation avec lui, il s’est occupé de moi, a remis mon genou en place, et encore mieux. C’était important de lui témoigner ma gratitude et mon amour. Et en plus, c’était un bon but, avec Hatem qui m’a arrêté. J’ai roulé.

Vous avez été le premier joueur de L1 à reverser une partie de votre salaire au Fonds de dotation d’un club…
C’était important. L’OGC Nice a toujours fait beaucoup d’action, ça m’a toujours touché. Je voulais faire plaisir aux gens. J’ai été extrêmement chanceux dans ma vie. Certains en ont moins. Nous ne devons pas l’oublier et nous ne devons pas les oublier. Si vous pouvez aider, vous devriez le faire. C’était un bon moment. J’espère continuer après ma carrière.

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« Merci pour les moments exceptionnels que j’ai passés ici »

La seule fois où vous avez joué Gladbach – Nice, c’était en amical le 20 juillet 2017…
J’étais du côté de Nice et en plus j’avais marqué. C’est peut-être pour ça qu’ils m’ont recruté un an plus tard (il rit). Depuis, je n’ai plus joué contre le Gym et c’est une bonne chose. Je n’en veux pas du tout. Je suis trop attaché au club.

Que symbolisait Nice – Marseille lorsque vous étiez joueur ?
Quand on rencontre Marseille, c’est toujours un match particulier. C’est une grande équipe, un grand club. C’est un derby, tu sais que le stade va être en feu. Vous voulez les battre. Ce sont de grandes soirées. Et l’ambiance du stade, encore une fois, c’est quelque chose.

Quel message pouvez-vous adresser aux supporters niçois qui vous retrouveront dimanche ?
Je les remercie pour tout leur soutien et tout leur amour. Ces 4 années ont été exceptionnelles. Ils m’ont fait progresser, même dans les moments compliqués, car les quelques sifflets du début m’ont endurci. Cela m’a donné envie de me dépasser. C’est grâce à eux que j’ai progressé au fil des années, il faut le dire. Grâce à eux, j’ai cette carrière. Alors je veux juste les remercier pour ça, pour l’amour, pour tous les moments exceptionnels que j’ai passés ici. C’était une période incroyable.

Votre prédiction ?
Belle victoire 2-1. Buts de Guessand et Laborde !


 
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