13 ans après la crise post-électorale, les révélations du « controversé » Robert Bourgi, l’un des piliers de la « Françafrique »

13 ans après la crise post-électorale, les révélations du « controversé » Robert Bourgi, l’un des piliers de la « Françafrique »
13 ans après la crise post-électorale, les révélations du « controversé » Robert Bourgi, l’un des piliers de la « Françafrique »
© Koaci.com – Vendredi 27 septembre 2024 – 09h48

Robert Bourgi Jeudi sur le plateau de TV5 (Ph KOACI)

13 ans après le crise post-électoral de 2012011 qui a secoué la Côte d’Ivoire et fait plus de 3 000 morts selon l’ONU, M. Robert Bourgi l’un des piliers de la « Françafrique » fait des révélations à travers ses mémoires dans un livre dont le titre s’intitule : « Ils savent que je sais tout ».

Dans une interview donnée sur les plateaux des médias français (France 24 et TV5), le Franco-Libanais né à Dakar, au Sénégal, revient sur les relations tumultueuses entre Jacques Chirac et Laurent Gbagbo en 2002 avant le déclenchement de la rébellion menée par un certain Guillaume Soro.

L’homme considéré par les observateurs comme essentiel dans les relations entre la France et l’Afrique, révèle que l’ancien président ivoirien a dépensé de l’argent lors de la campagne présidentielle de 2002 afin de s’attirer les faveurs de Jacques. Chirac.

«M. Chirac m’a fait comprendre que ce serait bien d’acheter le soutien de la France, que Laurent Gbagbo qu’il ait eu du mal à le reconnaître à cause de la cohabitation avec Jospin en fait les frais. Laurent Gbagbo voulait s’attirer les bonnes grâces de la France. Je lui ai dit, je vais être honnête avec toi. Il faudra pouvoir contribuer, faire un geste pour M. Chirac. J’ai organisé un déjeuner à Paris. Nous étions trois (03) Gbagbo, Villepin et moi. J’ai dit à M. De Villepin comme tu me l’as demandé, j’ai demandé Laurent Gbagbo pour aider Chirac lors de l’élection présidentielle de 2002. Et Laurent a dit, je suis de la famille socialiste, je suis un ami de Jospin, mais Dominique, je vais aider à hauteur de trois (03) millions de dollars, soit plus de 1,5 milliard de FCFA (à ce jour). Ce qu’il a fait (…) Jacques et Chirac et Dominique étaient d’une telle ingratitude», a déclaré M. Bourgi.

évoquant le élections de 2010 en Côte d’Ivoire qui a abouti à la crise post-électorall’avocat insiste sur le fait que Laurent Gbagbo était le vainqueur et cela était connu de tous à l’Elysée.

« J’en ai beaucoup souffert. Quand le président Sarkozy m’a demandé d’appeler Laurent. Je savais très bien qu’en cas de refus de Laurent Gbagbo ça pourrait être terrible. J’ai essayé par ce coup de téléphone de faire comprendre à Laurent que c’était sa vie qui était en danger et il m’a raccroché au nez. Il m’a dit que j’avais assez parlé et il a raccroché”, explique l’occultiste porteur de valises, avant de poursuivre.

« Et Claude Guéant était là, secrétaire général de l’Elysée, il vous confirmera ce que je vais vous dire : « J’ai fondu en larmes parce que je savais ce qui allait se passer. Je suis allé chez le président (NDLR : Sarkozy) : « Il me dit qu’a dit ton ami Gbagbo ? Je lui ai dit qu’il avait refusé votre proposition. A mon âge j’ai voulu me donner la conscience en publiant ses mémoires, ma culpabilité qui me hante depuis la chute de Laurent car je l’ai vécue (…) Laurent est tombé, il a été emmené à la Haye, j’ai beaucoup souffert personnellement et dans mon famille. Je me sentais complice d’une trahison (…)», reconnaît M. Bourgi, qui dit avoir vécu les derniers instants de la présidence de Gbagbo.

« Je les ai vécus avec Nicolas Sarkozy. Les choses se sont compliquées avec le élections. Laurent Gbagbo avait gagné le élections. On sait qu’il les a gagnés comme Jean Ping en 2016 au Gabon. Le Conseil constitutionnel a déclaré Laurent vainqueur. Le président Sarkozy m’a amené à l’Elysée, il m’a dit : « Tu vas devoir appeler ton ami Gbagbo et lui dire d’accepter de partir. Il aura le statut d’ancien chef de l’Etat, 30 millions FCFA, voiture, escorte et s’il le souhaite, comme il est professeur d’histoire, on lui trouvera une chaire et il pourra voyager à travers le monde. J’ai appelé le président (NDLR : Gbagbo) pour lui faire part des propositions. Il m’a dit que tu le dirais à ton ami Sarkozy que je serai son Mugabe, je t’ai assez entendu et il a raccroché. Sarkozy a sauté de sa chaise et a dit : « Puisque c’est tout, je vais le glacer », a révélé le controversé Robert Bourgi.

Donatien Kautcha, Abidjan

 
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