les actionnaires et les créanciers approuvent largement le plan de sauvegarde

les actionnaires et les créanciers approuvent largement le plan de sauvegarde
les actionnaires et les créanciers approuvent largement le plan de sauvegarde

Les créanciers avaient jusqu’à jeudi pour s’exprimer tandis que les actionnaires, qui seront massivement dilués à l’issue de la procédure, ont voté vendredi.

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Plié par une dette brute colossale de près de 5 milliards d’euros, l’ancien fleuron de la « tech » est entré en juillet dans une procédure de sauvegarde accélérée qui devrait lui permettre de sortir la tête de l’eau, notamment avec la mise en œuvre de son plan de restructuration dont le montant atteint 1,75 milliard d’euros. Après le retrait fin juin du consortium mené par Onepoint, premier actionnaire d’Atos initialement choisi pour réaliser ce sauvetage, les créanciers et les banques ont accepté de reprendre eux-mêmes l’entreprise.

Leur accord comprend notamment une augmentation de capital de 233 millions d’euros et une réduction de dette d’environ 3 milliards d’euros. La prochaine étape sera la décision du tribunal de commerce sur l’approbation de la procédure de sauvegarde accélérée qui devrait tomber fin octobre.

Défis en cascade

Ces caps juridiques passés, de nombreux défis attendent Atos, dont l’action a chuté de 90% en un an et vaut 0,70 euro. A commencer par une reprise d’activité qui apparaît pour le moment en berne. Le groupe de plus de 90 000 salariés dans le monde a dû revoir à la baisse ses projections pour la période 2024-2027 après les résultats catastrophiques du premier semestre.

Atos s’attend désormais à un chiffre d’affaires de 9,7 milliards d’euros en 2024, en baisse de 4 % par rapport à 2023. Il s’attend également à des charges d’intérêts en trésorerie, à une génération de trésorerie et à un levier de financement inférieurs aux attentes sur la période.

Il faut dire que le groupe a subi une perte nette de 1,9 milliard d’euros au premier semestre après d’importantes dépréciations d’actifs et la fin des contrats clients dans la région Amériques.

Atos espère un afflux d’argent frais avec la vente de ses activités jugées stratégiques et sensibles à l’État français – notamment les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire française, les contrats avec l’armée française et les produits de cybersécurité – pour 700 millions d’euros. Mais cette somme doit servir en priorité au remboursement de la dette selon les termes du plan de restructuration.

Le groupe a également récemment annoncé de nouveaux contrats avec la RATP et l’Agence spatiale européenne. Pas sûr cependant que cela compense la perte d’énormes contrats comme celui des Jeux olympiques, dont Atos était le pilier technologique de l’édition 2024 et avec lequel il collaborait depuis 35 ans.

Si les JO de Paris se sont déroulés sans encombre, le Comité international olympique (CIO) a décidé de soutenir désormais l’américain Deloitte, à commencer par les JO d’hiver de 2026 en Italie. Un coup dur pour Atos.

 
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