Chez Atos, la fin de la restructuration financière ouvre de nouveaux défis

Chez Atos, la fin de la restructuration financière ouvre de nouveaux défis
Chez Atos, la fin de la restructuration financière ouvre de nouveaux défis
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Le logo du groupe informatique français Atos, à Nantes, le 11 mars 2022. STÉPHANE MAHÉ / REUTERS

Abasourdis par la chute de 90% du titre Atos depuis le début de l’année, les actionnaires du groupe informatique voient venir le coup final. Convoqués vendredi 27 septembre à 14 heures, ils devront se prononcer sur un plan de restructuration de la dette qui promet de leur faire perdre le peu qui leur reste : une fois mis en œuvre, ils ne détiendront plus que 0,05% du capital. le capital, à moins qu’ils n’acceptent de remettre 233 millions d’euros dans la cagnotte. Dans ce cas, ils conserveraient 25,75% des actions.

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Les actionnaires ont la possibilité de voter contre le plan. Or, la loi sur les faillites, réformée en 2021, permet une « application forcée » de la procédure. Ils ont donc perdu la partie au profit des anciens créanciers, pour la plupart des banques et des fonds d’investissement, censés devenir les futurs propriétaires du deuxième groupe français de services informatiques derrière Capgemini. Ils devaient eux-mêmes se prononcer sur le plan avant le jeudi 26 septembre.

Le résultat de leur vote devait être connu vendredi au plus tard. L’approbation ne fait guère de doute : ce sont les créanciers qui ont élaboré le plan de restructuration de la dette par rapport à celui présenté avant l’été par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

Détérioration des résultats

Même si d’autres étapes juridiques doivent suivre, comme le jugement du tribunal de commerce validant la procédure de sauvegarde accélérée (une décision attendue vers la fin octobre), le vote des actionnaires et des créanciers marque la fin de deux années de turbulences et de rebondissements. de toutes sortes : projet de scission des activités, discussions commerciales avortées avec Airbus, intérêt non satisfait pour un rachat par l’entrepreneur David Layani, abandon du projet de scission, changements de directeur général (quatre au total), dégradation des résultats… Pour finir sur une explosion de dette, obligeant Atos à entamer une procédure de conciliation le 26 mars.

La réussite de cette restructuration soulage, mais ouvre paradoxalement d’autres défis, tout aussi compliqués. Financier, avant tout. Environ 2,8 milliards d’euros de dettes, sur les 4,9 milliards dont grevait le groupe, sont effacés, convertis en actions au profit des créanciers. Cependant, les quelque 2 milliards de dette restants ont été renégociés à des taux plus élevés qu’auparavant, entre 5 % et 9 % par an.

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Surtout, si les créanciers devenus actionnaires sont prêts à apporter 1,5 milliard d’euros de nouveaux financements, cela contribuera à réaugmenter le niveau d’endettement et coûtera extrêmement cher : entre 10 % et 13 % du montant mis à disposition. Atos, dont l’activité a énormément souffert durant ces longs mois de bouleversements, aura-t-il les moyens de rembourser convenablement cette dette, même s’il devrait récupérer au moins 700 millions d’euros sur la vente en cours de négociation avec l’État de ses professions les plus sensibles au militaire et cybersécurité ?

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