Laure Labelle, physiothérapeute de la pratique physioflexe de Rivesaltes, nous accueille chez elle. Elle parle de son travail, de la passion pour le Rugby qu’elle partage avec Adrien Warion et parle de sa vie quotidienne aux côtés de la deuxième ligne du sang et de l’or. En arrivant de Toulon en juillet, le joueur de rugby est venu pour renforcer le pack catalan cette saison. Il a gagné sa place dans les rangs des Usapistes.
Comment vous êtes-vous rencontré?
C’était lors de mon premier stage en 2e Année de physiothérapie, intégrant l’équipe de Rugby Provence en tant que stagiaire (Aix-en-Provence, Editor’s note) Que j’ai rencontré Adrien où il jouait.
Pouvez-vous nous parler de votre travail? Qu’est-ce qui vous a donné envie d’être physiothérapeute?
Très tôt, je savais que j’allais entrer dans les professions de la santé. Quand j’ai passé mon examen compétitif, j’aurais pu étudier la médecine, mais j’avoue que j’étais plus motivé pour la physiothérapie. Il existe de nombreuses possibilités avec plus de spécialisations: pédiatrie, sports, à l’hôpital ou au bureau…
À votre avis, quelles sont les qualités pour être un bon praticien?
Tout d’abord, les qualités humaines, il y a une partie «psychologique» à notre travail. Nous devons prendre le temps de parler avec le patient. Aujourd’hui, certaines structures ont tendance à faire des bénéfices maximaux. Pour moi, la physiothérapie n’est pas ça. De plus, je pense que la formation est essentielle. En ce qui me concerne, je ne veux pas me limiter à ce que j’ai appris à l’école, tout évolue très rapidement dans notre profession.
Avez-vous besoin d’intervenir dans la récupération d’Adrien?
Au quotidien, il est supervisé par des professionnels de la santé. Mais lors de ses jours de congé, je suggère qu’il vienne au bureau, que ce soit pour le rétablissement ou pour toute douleur qu’il pourrait avoir. Il ne me demande pas souvent.
Comment vos horaires sont-ils structurés?
Je travaille quatre jours complets au bureau, je pars mercredi comme Adrien pour être ensemble. Ensuite, notre vie est ponctuée par l’entraînement et les matchs. Je suis également impliqué dans l’équipe des filles de l’USAP dans Elite 2, comme 3e doubler. Je suis allé des piscines où j’ai nagé pendant dix ans sur le terrain de rugby. Après avoir regardé Adrien jouer, je voulais l’essayer et j’ai adoré. Les matchs se déroulent le plus souvent samedi, donc, dimanche, nous en profitons tous les deux. Compte tenu de nos deux horaires, nous nous débrouillons assez bien.
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Avez-vous tous les deux des projets dans le département?
Dans une carrière de rugby, il est difficile de planifier à long terme, de savoir où vous serez dans 5 ou 10 ans… en tout cas, nous sommes très bons ici. La carrière d’Adrien au sein de l’USAP évolue favorablement et pour moi, qu’elle soit sportive ou professionnellement, c’est la même chose.
Pendant les matchs, vous concentrez-vous sur votre compagnon ou imprégnez-vous l’atmosphère au stade?
Les deux. Au début du match, j’aime écouter les chansons catalanes, la ferveur qui émane des tribunes, l’éclairage la nuit… mais du coup d’envoi, je suis dans le match. Pas tellement de peur des blessures d’Adrien, mais plutôt d’évaluer ses performances sur le terrain. Lorsque le coup de sifflet final souffle, je sais qu’il m’appellera pour débriefter et ce sera ensuite un appel téléphonique à son père, pour qui son opinion est énormément importante.
A-t-il un rituel avant d’entrer sur le terrain?
Je ne sais pas tout. Mais il attache ses poignets et écrit les initiales de ses parents, de son frère et du mien sur eux.
Si Adrien était…
Un animal: un ours; Une pierre: une émeraude; Une saison: l’été; Une heure de la journée: soir; Un pays: France; Une ville: Simiane (Bouches-du-Rhône): A Work: A Book on History; Un film: Forrest Gump ; Une série: Landeur ; Un super pouvoir: celui du vol; Un plat: Chili con Carne; Dessert: tiramisu; Une qualité: il est très humain; Une faute: parfois un peu trop réservée; Une émotion: la joie de vivre.
* Portrait chinois pris par Laure, son amie.