Le malheur des uns fait le bonheur des autres, comme on dit. Pas sûr que le sélectionneur Fabien Galthié ait été ravi d’apprendre le forfait de Gaël Fickou pour (au moins) les deux premiers matches du Tournoi. Mais il va falloir apprendre à vivre sans le joueur français le plus capé encore en activité.
Il va falloir rebondir très vite et regarder les options derrière le capitaine de la défense des Bleus. Faut-il rappeler Jonathan Danty ? Faire confiance à la jeunesse ? Jeter Antoine Frisch dans le grand bain ? Décryptage.
Danty, au nom de la continuité
Jonathan Danty connaît parfaitement la maison. L’international français compte désormais 29 sélections avec les Bleus et représente l’assurance au centre du terrain. Solide, il densifierait le centre du terrain et offrirait un point d’ancrage. Même si cette option est tentante, elle constituerait un petit pas en arrière.
En effet, on a compris cet automne que le XV de France souhaitait développer son jeu offensif. Plus de mouvement, plus de vitesse autour du ballon. L’objectif serait d’accéder rapidement aux ailes pour profiter des talents de Bordeaux Penaud et Bielle-Biarrey à ces postes. Aligner Danty, c’est proposer un jeu plus frontal et direct avec beaucoup moins d’évitement.
La jeunesse au pouvoir
Si cela a fonctionné en U20, pourquoi ne pas s’appuyer sur la paire de centre Gailleton-Depoortère ? Après tout, ils ont fait leurs armes en Top 14 et ont prouvé qu’ils pouvaient performer au plus haut niveau. Depoortère a terminé le dernier Tournoi comme titulaire et Gailleton a réalisé des sorties prometteuses à l’automne.
Dans un but gaming, cette paire est prometteuse. D’autant que cela n’implique pas de renoncer à la solidité défensive. Gailleton-Depoortère, c’est la jeunesse au pouvoir, et de nombreuses promesses pour l’avenir. Mais il ne faudra pas oublier leur ami Paul Costes, tout aussi performant avec le Stade Toulousain depuis deux saisons.
Barassi et Frisch, régularité
Le Tournoi des Six Nations est une compétition particulière. Un défi constant pendant cinq semaines consécutives. À cet égard, vous devez aligner une composition solide avec des joueurs forts en tête. Pierre-Louis Barassi et Antoine Frisch représentent cette solution. Peut-être pas les plus flamboyants, ils font partie de ces joueurs qui apportent de la sérénité dans un groupe. D’autant que le toulousain réalise d’excellentes performances en club ces dernières semaines, de quoi gagner des places au classement ? L’avenir nous le dira.
Après avoir passé en revue les noms des prétendants, il ne faut pas oublier celui qui a joué toute la tournée de novembre aux côtés de Fickou, Yoram Moefana. Critiqué par la presse, son profil séduit le staff des Bleus et le centre de l’UBB fait partie des joueurs installés. Alors, qui l’accompagnera au centre le 31 janvier contre le Pays de Galles ?
