Lors de chaque match de Top 14, L’Indépendant propose ses favoris et coups de coeur. Après la nouvelle défaite à l’extérieur, à Paris (24-7), retour sur la prestation des sang et or.
Nous avons aimé
La mêlée
Ce n’était pas parfait, c’est vrai. Mais la mêlée reste une satisfaction de ce match. Cela aurait pu être plus important, car cela a permis à l’USAP de se mettre en position de marquer. Le meilleur exemple étant l’essai de Tavite Veredamu (28e) avec une passe en sortie de mêlée. Avant cela, six points auraient pu être marqués grâce à cette phase de jeu. Les deux penaltys manqués de Tommaso Allan (8e, 11e) ont été obtenus sur des erreurs du Stade Français en mêlée. Certes, l’USAP a été pénalisé une fois et puni de deux bras cassés, mais cela n’a pas directement donné lieu à des points encaissés. L’USAP aurait pu avoir beaucoup plus de poids au tableau d’affichage grâce à sa mêlée, et c’est un bon point.
Les résultats du week-end
Non, les Sang et Or n’ont toujours pas signé de victoire à l’extérieur. Oui, ils ont cédé des points face à un concurrent direct au classement. Mais heureusement, l’USAP n’est pas plus en difficulté au soir de la 12e journée qu’avant. Et pour cause, Vannes a perdu à domicile sans prendre de bonus défensif (défaite 21-27 contre Bayonne). Et Pau s’est fait écraser à l’extérieur, à Toulon (56-25), exposant les mêmes problèmes que les Catalans loin du Béarn. Résultat, l’USAP conserve quatre points d’avance sur la dernière place, et un avantage sur un adversaire qu’elle précède grâce aux points de terrain (victoire 11-10 contre Pau).
Nous n’avons pas aimé
Coaching tardif
C’était un secteur qui pouvait attiser la curiosité avec ce match face au Stade Français : le banc. Car l’USAP semblait afficher huit « finishers » intéressants. De quoi en tout cas croire que du sang et de l’or pourraient ébranler Paris en fin de match. Roelofse, Lam, Ceccarelli, Fa’aso’o, Hall, Aucagne, Naqalevu… Puissance, expérience et joueurs souvent débutants ces derniers -. Bref, de la qualité, en plus du jeune Alessandro Ortombina qui n’a pas été en reste en termes de performances ces dernières semaines. Mais voilà, le premier changement intervient à la 64e minute de jeu. Assez rare pour le mettre en valeur. Et remettez-vous en question. Franck Azéma était plus habitué à effectuer ses premiers changements tactiques vers la 50e minute. Même à la mi--, quand l’USAP cale, comme contre Pau à domicile ou contre le Racing. Une des explications pourrait être la période assez satisfaisante de l’USAP en début de seconde période, obligeant donc le manager sang et or à continuer de jouer avec ses mêmes atouts. Reste qu’avec un banc qualitatif et expérimenté, à 17-7, il aurait pu permettre de forcer le verrou parisien avec sa fraîcheur. Mais nous ne le saurons jamais.
Indiscipline sur ballons portés
Paris s’en est servi. L’USAP s’est exposé. Le Stade Français avait ciblé les ballons portés comme un potentiel défaut pour les sang et or ces derniers -, en raison de leur manque de puissance, mais aussi de leur indiscipline. C’est grâce à cela que Paris inscrit son premier essai de Marchant, profitant d’un avantage sur la construction du ballon porté. Et même si l’USAP a empêché Paris de remporter le bonus offensif après de multiples mauls, il s’est mis en difficulté en entrant souvent sur le côté. Lucas Velarte, Ignacio Ruiz et Noé Della Schiava récupérés par la patrouille. « C’est une zone difficile et compliquée à défendre. Nous devons être capables de contrôler cela de notre côté. analysait Franck Azéma en fin de match. Cela fait partie du “précision” à gagner dans une formation voulue par Lucas Velarte. Et permettre à l’USAP de valoriser sa défense solide, car elle n’a pas directement breaké dans ce secteur de jeu.
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