L’US Carcassonne et le Racing Club Narbonnais peinent à trouver leur équilibre sur le terrain. Un échec qui s’explique par des recrutements bien ciblés pour remédier à certains problèmes. Mais les performances ne sont pas encore optimales des deux côtés.
Narbonne a perdu trois x points, et a recruté des poids lourds devant
A l’intersaison, le Racing Club Narbonnais a vu trois de ses joueurs clés quitter l’Aude. Le troisième ligne Baptiste Abescat et ses 11 essais, l’ailier Ambrose Curtis et ses 10 essais et l’arrière Paul Auradou et ses 6 essais. Ces trois joueurs étaient les trois facteurs X de cette équipe orange et noire la saison dernière. Le premier a été capable de renverser un match à lui seul, comme à Suresnes le jour où il a propulsé son équipe dans le Top 2 avec un doublé. Le second était le serial buteur de l’équipe, le pur finisseur et surtout un funambule imprévisible. Le troisième cité avait la capacité de transcender ses coéquipiers avec ses lancers électriques, et d’occuper le terrain grâce à son pied très long. Une chose est sûre, ils sont absents de cet effectif depuis le début du championnat. Cruellement.
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D’autant que le recrutement a été fait pour renforcer la densité du pack. A juste titre puisque la saison dernière le Racing a trop souvent fait défaut dans le secteur de la conquête. En ce sens, le trio des coachs audois a réuni trois piliers (Fichten, Talakai et Boyadjis)une deuxième-troisième ligne (Teinturier)deux troisièmes lignes (Timani et Mousties). De plus avec des joueurs expérimentés. Alors évidemment, les avants sont devenus plus efficaces, la conquête est optimisée et le pack est plus conquérant, mais sans les trois joueurs cités plus haut, les phases offensives manquent de réalisme. La créativité parfois. Et surtout du liant. Mais la saison est encore longue et les Racingmen pourraient retrouver leur rythme de croisière. Le plus tôt sera le mieux.
Carcassonne a vu partir deux fers de lance, et les promesses derrière arrivent
À Carcassonne, c’est tout le contraire. Car la saison dernière, l’USC était maître de son art dès le départ. Ses attaquants ont fait le travail, les tâches les plus importantes. Mais cet été, le club de la Cité a vu deux de ses fers de lance quitter le navire. Il y a d’abord eu la retraite de l’indéboulonnable André Ursache. Sorti d’une première retraite provisoire pour porter à nouveau ses couleurs de cœur, le pilier gauche roumain a réalisé une saison pleine à 40 ans. Mais remplacer un joueur et un homme comme « Dédé » n’est pas une mince affaire. Tout comme retrouver un profil comme celui du puissant troisième ligne Shaun Adendorff. Arrivé en chemin et avec seulement 8 matches au compteur, le Sud-Africain a mis tout le monde d’accord. Et les Carcassonnais ont du mal à retrouver leur performance au sein de leur effectif.
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La raison est simple, l’US Carcassonne s’est concentrée sur sa cavalerie légère à l’intersaison. Les renforts sont importants sur la ligne arrière. Il n’y a qu’à regarder le début de saison du (très) prometteur Nils Chaliès. Capable d’évoluer à presque tous les postes en défense, il est l’homme de tête depuis les trois coups de la Nationale. Dans son sillage, le centre Lukas Doyhenard n’est pas anodin dans ce renouvellement des trois-quarts carcassonnes. A noter également l’arrivée des deux ailiers Paul Gadéa et Naïm Ben Alla. Reste désormais à l’USC à retrouver sa souveraineté afin d’avoir un équilibre proche de la perfection.
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