L’entraîneur adjoint du Racing 92 a regretté le manque de régularité de son équipe. Il s’attend à un réveil immédiat, pour recevoir le champion de France Toulouse dans cinq jours.
Comment voyez-vous cette contre-performance ?
On a été dans le match pendant vingt minutes et puis ils ont réussi à nous dépasser, à faire des déchargements. On courait derrière eux, on les regardait trop. A la 65e minute, on s’est un peu réveillé et eux, vu leur avance, ont un peu baissé leur intensité. Nous avons su en profiter. Mais c’est un match très frustrant. C’était le derby, on avait mis l’accent dessus, et on n’a pas été à la hauteur. C’est très frustrant.
Votre défense a montré des signes de faiblesse surprenants…
On a été un peu trop occupés dans les rucks, et dans le trafic défensif, on a été un peu attentistes. Nous les avons trop regardés, ce qui a créé des divergences. On attendait aussi d’eux un jeu plus direct, et même s’il y en a eu, ils ont surtout réussi à passer, et notamment en défense, ce qui nous a mis en difficulté. Il faut les féliciter, vu la pression qu’ils avaient sur les épaules.
Au niveau des attitudes, on sentait que vos joueurs étaient un peu à l’intérieur. Partagez-vous cet avis ?
Dans un match, cela peut prendre deux ou trois essais, mais le plus important est de ne jamais abandonner. Et on avait l’impression que parfois on baissait les armes. C’est la chose la plus décevante. J’espère que c’est juste une contre-performance et qu’avec un ajustement nous y serons la semaine prochaine. Car si on prend quarante points au Stade Français, sans leur manquer de respect, ça va être quoi contre Toulouse ? Il va falloir se réveiller rapidement.
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Et ce qui est bien dans le rugby, et particulièrement dans notre championnat, c’est qu’on peut mettre les points sur les i la semaine suivante. Notre semaine de travail sera courte, puisque nous jouerons samedi. A vrai dire, nous allons revenir sur ce match lundi. On devait le faire mardi, mais il faut gagner du temps pour préparer la venue de Toulouse. Il faut se réveiller.
Après un match comme celui-ci, durant lequel aucune rébellion ne semblait possible, pensez-vous souffrir d’un manque de leadership dans votre équipe ?
Nécessairement. Nous nous concentrons beaucoup sur ce secteur. Mais ces dernières années, nous avons souffert d’un manque de régularité. On fait deux ou trois bons matches puis on baisse notre vigilance dans le quatrième. C’est ce que Stuart Lancaster tente d’apporter, en termes de développement personnel. Soyez de bons joueurs, mais aussi des hommes déterminés.
