une réforme qui passe plutôt mal

une réforme qui passe plutôt mal
une réforme qui passe plutôt mal

Et si un carton rouge n’était pas permanent ? C’est une innovation qui brise toutes les certitudes des amateurs de sport. Les autorités de World ont eu cette idée – un peu folle – afin de minimiser l’effet d’une expulsion. Une équipe pourrait ainsi remplacer par un autre joueur un élément ayant reçu un carton rouge après vingt minutes passées à la 14.

Une décision dénuée de sens.

Thomas Kohler, gérant du CS Nuits

Cela a en réalité pour conséquence d’annuler l’infériorité numérique. Les arbitres ont également toujours le pouvoir de distribuer des cartons rouges permanents (sans possibilité de remplacer le joueur exclu) en cas de jeu délibéré et dangereux. En revanche, ils auront la possibilité de donner un carton rouge temporaire lorsqu’il s’agira de fautes considérées comme techniques. «C’est une aberration dans la protection des joueurs», tonne Thomas Kohler.

Le manager Nuiton détaille sa forte opposition. « Si nous acceptons cela, nous légitimerons les tacles élevés. Un carton rouge est une sanction individuelle mais aussi collective. Dans un match, rien n’est rédhibitoire (40% des équipes de Top 14 ont d’ailleurs réussi à gagner en étant à 14). C’est une décision dénuée de sens. »

“Nous perdons notre âme”

Pour Eddy Joliveau, entraîneur du CS Beaune (Régional 1), ancien directeur de la division Dijon Espoirs, rien n’exigeait une telle réforme. « J’aimerais un peu de stabilité dans les règles. A vouloir attirer un public, on perd son âme. Comment un gars qui tue un autre joueur mérite-t-il d’être remplacé ? En changeant le rugby, on le déforme. Il existe déjà une règle, il suffit de l’appliquer. Pour moi, World Rugby a tort. »

Le son est le même pour Romain Kusiolek, responsable de la formation au Stade Dijonnais. « Le rugby évolue. C’est très bien que l’arbitrage suive et que les règles soient adaptées au jeu. Mais pour l’instant, je pense que c’est mal vu. »

L’ancien demi de mêlée appuie son raisonnement et résume un argument partagé par tous : « Il y a la question de la sécurité. Nous avons désormais des protège-dents connectés, des médecins référents, tout un tas d’excellentes choses. Là, si vous savez qu’en 20 minutes, vous pouvez revenir à égalité, vous faites le nécessaire pour éliminer le meilleur adversaire ou le kicker d’en face. Vous vous retournez ensuite avant d’être à nouveau à 15 heures. Si j’y pensais, je ne devrais pas être le seul… »

Un effet pervers qu’il ne faut pas négliger sans oublier le côté abstrus de cette mesure pour le grand public. Si cette décision n’est pas aussi absurde que celle proposée par Joe Mazzulla, entraîneur des Boston Celtics, visant à autoriser les combats sur les parquets, elle est loin de faire l’unanimité. L’entraîneur des Quinze de , Fabien Galthié, s’y est également opposé.

Néanmoins, validées par le comité exécutif de World Rugby, ces règles pourraient encore être adoptées dans le monde entier si elles étaient approuvées lors de la réunion du conseil de l’instance du 14 novembre.

▶ À l’étude D’autres réformes sont actuellement testées. Voici quelques exemples : une limite de 30 secondes pour jouer les mêlées et les remises en jeu, la possibilité d’effectuer un arrêt de volée dans les 22 mètres sur les remises en jeu, l’obligation de jouer le ballon dès le premier arrêt d’un maul et ni le deuxième. , ou la possibilité de laisser le jeu continuer si une remise en touche n’est pas droite, tant que l’équipe adverse n’a pas contesté dans les airs.

 
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