“Laissons-nous travailler”

Après Ploéven le 10 janvier et le Cloître-Saint-Thégonnec le 16 janvier, la coordination rurale organisera deux autres des réunions de terrain, A 11 heures, le 24 janvier au Gaec de Keralien, à Plabennec, puis le 28 janvier au Gaec Pichon, à Beuzec-Cap-Sizun.

Une énorme attente

” Il y a une grande colère A la campagne et l’attente est immense », constate Sébastien Abgrall, maraîcher à Saint-Vougay et tête de liste. Même s’il reconnaît « qu’il y a Autant de revendications que d’agriculteurs », il profite de ces rencontres pour présenter le programme élaboré pour les élections à la Chambre d’agriculture. ” Nous sommes force de propositions ».

Défendre les revenus

« Faites-nous la paix et laissez-nous travailler ». Affiché sur les murs de la grange qui reçoit le rendez-vous, le slogan fait mouche auprès des agriculteurs présents. « Nous devons aligner normes auxquels sont soumis les agriculteurs français à la réglementation européenne », exige Véronique Le Floch, présidente nationale de la coordination rurale et numéro 2 de la liste Finistérienne. Contrôles en fonctionnement ? “La France ferait mieux de contrôler tous les produits qui rentrent sur son territoire et ne répondent pas à nos normes”.

Le CR veut également travailler sur la répartition de la marge dans tout le secteur.

« Il y a 20 ans, un couple vivait bien avec 300 000 l de lait », raconte Sébastien Abgrall. « Aujourd’hui, une UTH produit 500 000 à 600 000 L et ce n’est pas mieux. Où est passé le gains de productivité ? »

« Coopératives Créer des filiales et les adhérents n’en voient jamais les dividendes », ajoute Véronique Le Floch, et Multinationales délocaliser leurs résultats ». Pour défendre les revenus des producteurs, « le cœur de notre projet », le CR entend donc « peser » sur les organisations économiques. “” Prenons le pouvoir Dans nos Coops », précise Sébastien Abgrall. “Le privé suivra”.

Alléger les charges

« Nous souhaitons également alléger les charges des agriculteurs, notamment en mettant en place un bouclier énergétique ». Et le président du CR de citer par exemple un GNR à 1 € TTC. “Cela ne coûterait presque rien à l’Etat : l’agriculture n’a besoin que de 3 % de l’énergie consommée en France”.

Le syndicat demande également Exonération TFNB, La taxe sur les terrains non bâtis. « Cela représente jusqu’à 45 % du montant du ferment, 60 % si l’on ajoute la CSG et la CRDS, c’est bien plus que l’impôt forfaitaire payé sur les dividendes des actions ! »»

Et pour financer une telle mesure, Véronique Le Floch ne manque pas d’idées. “” Supprimer l’OFB, L’Office français de la biodiversité économiserait 700 millions d’euros ».

Installer des jeunes

« Si nous voulons attirer les jeunes Envers nos métiers et leur donner envie de s’installer, il faut parler positivement de l’agriculture », estime Sébastien Abgrall. « Il faut aussi Modifier le parcours d’installation Et le rendre gratuit pour les jeunes : ce n’est pas normal que le premier contrôle qu’ils font soit à la Chambre d’Agriculture. »

« Nous devonsje lève les freins », plaide Kevin Hélibert. Producteur de lait à Plabennec et numéro 3 de la liste, il cite notamment l’accueil de Nima, ces jeunes qui ne sont pas issus du monde agricole, et de plus en plus de vouloir s’installer.

« La Chambre d’Agriculture doit être une courroie de transmissionet ramener nos attentes ». En vue, la lutte contre les nuisibles, qu’il s’agisse des choucas, des sangliers ou des loups. « Il faut une gestion plus dynamique ». Le syndicat dénonce également « la cogestion et la négociation permanente », prônant « Une gouvernance dynamique et indépendante qui privilégie les actions décisives et stratégiques plutôt que les compromis incessants ».

«Je compte sur vous», affirme Véronique Le Floch, incitant les adhérents et sympathisants à «battre la campagne» pour inciter voisins et amis à voter. « Ensemble, nous pouvons changer les choses ».

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