Oula, Fille de la ville natale (28912)
A la rentrée, Ulla Straus a publié avec sa collaboratrice de longue date Perila Les Assiettes Jazz, Le premier de leur disque duo après l’électronique JOURNAL ET3RNAL et Souvenirs du journal qui a été conçu et interprété dans le même espace (physique), joué sur des instruments traditionnels (piano, saxophone) et quelques objets bruissants (« Des bûches, des feuilles, un aquarium »). Avec en référent très vague le jazz donc, Ulla et Perila donnaient à entendre une musique aux sonorités minutieuses et à peine palpables, une atmosphère si singulièrement habitée qui était perdue, attentive, qu’elle n’était pas quelle musique jouait deux artistes entre les murs d’une même pièce. , comme autrefois Bill Evans et Jim Hall. Fille de la ville natale Prolonge les climats et accentue le trouble, l’album se disperse entre improvisations ulla avec iel eux-mêmes (guitare, piano, vents et percussions) et miniatures synthétiques taillées dans les mêmes ambiances floues et ensoleillées, l’oreille se renverse souvent entre les unes et les autres. Est-ce l’électronique de pointe que l’on entend, ou l’imitation-bossa enregistrée la fenêtre ouverte, les cendres d’une cigarette frite sur le bord ? Souvent les deux à la fois, Ulla, artiste d’ambiance vénérée pour l’extrême finesse de son geste ayant travaillé exprès à brouiller la frontière