Le boom, de Saint-Etienne au Mans
Contraint d’arrêter sa carrière de joueur à 28 ans en raison de blessures, Rudi Garcia a fait ses dents à Corbeil-Essonnes dans le monde amateur avant d’atterrir à Saint-Etienne en 1998 appelé par son mentor Robert Nouzaret. Il se retrouve à la tête de l’équipe première pendant quelques mois en 2001.
Mais c’est à Dijon (2002-2007) que l’enfant de Nemours, aujourd’hui âgé de 60 ans, va mettre en place sa méthode de technicien et contribuer à la consolidation d’un club dans un large rôle de manager, et a fait monter le DFCO en Ligue 2 où il se stabilise dans la première moitié du classement. Sa réputation commence à se faire, et il retrouve la Ligue 1 au Mans (2007-2008), où il remporte le meilleur classement de l’histoire du club, 9ème, et découvre un de ses chouchous, l’Ivoirien Gervinho, qui le suivra. à Lille puis Rome.
L’âge d’or, champion de France et finaliste européen
A l’image de l’époque des Diables Rouges Eden Hazard, qu’il a lancé au LOSC, Garcia a connu ses années d’or, depuis le titre de champion de France avec les DOGUES (2011) magnifié par la star belge jusqu’à une finale de Ligue Europa avec l’Olympique de Marseille, perdue contre Atlético Madrid (3-0) en 2018. Le retraité Hazard tiendra également un rôle en sélection. “”Eden me connaît très bien, il connaît les joueurs. Ce sera un bon classeur«Dit Garcia.
Dans le Nord, « Rudi » a remporté un bras de fer avec le directeur sportif Xavier Thuillot, qui l’a licencié à l’été 2008 avant que le président Michel Seydoux ne revienne sur cette décision. Deux ans plus tard, Lille remporte le double championnat et son coach est au sommet de sa popularité, chantant même en espagnol à la télé accompagné à la guitare.
En pleine ascension, il débarque à Rome (2013-2016), où il débute avec dix victoires de suite, séduit par son sens de la formule avec son fameux «Nous remettons l’église au centre du village« Après un derby gagné contre la Lazio. Son équipe termine deuxième, mais ne parvient pas à doubler la puissante Juventus.
-En Ligue des Champions, son parcours est moyen, entaché par un terrible 7-1 à l’Olimpico contre le Bayern Munich. Mais Garcia redonne ses armes en coupes d’Europe avec l’OM, qu’il n’a pourtant pas réussi à qualifier pour la C1, et avec l’Olympique Lyonnais, qu’il emmène en demi-finale de C1 en battant le Manchester City de Pep Guardiola (3-1). avant d’être battu par son Nemesis Le Bayern (3-0) en 2020, l’année du COVID.
Des années plus difficiles, de l’Arabie Saoudite à Naples
Le reste est moins brillant. Il n’a pas non plus réussi à qualifier l’OL pour la C1, et est parti à l’été 2021 avant la fin de son contrat. Ensuite, ses baux sont plus courts. Il ne reste plus que dix mois à Al-Nassr en Arabie Saoudite (2022-2023), où il voit arriver Cristiano Ronaldo, mais est remercié pour le manque de résultats suffisants. Quelques mois plus tard, il retourne en Italie pour diriger le Napoli champion en titre. La mayonnaise ne prend pas, notamment avec son président Aurelio de Laurentiis, et après cinq mois Rudi Garcia, lointain en Serie A mais toujours en course en C1, est remercié.
Parallèlement, il a joué plusieurs fois un rôle de consultant télé sur des matches de Ligue des champions ou lors de la Coupe du monde 2022, un exercice dans son aisance. Après une carrière d’entraîneur de club au quotidien auprès de ses joueurs, il va diriger pour la première fois une sélection et ouvrir un nouveau chapitre.