Franck Dubosc a un attachement très fort au Québec. C’est en effet dans La Belle Province que le célèbre acteur français a vu sa carrière d’humoriste véritablement décoller, il y a 25 ans. «C’est le public québécois qui m’a donné le droit de continuer», a-t-il déclaré en entrevue.
Sa première visite à Montréal remonte à l’été 1999, lors du Festival Juste pour rire. A cette époque, Franck Dubosc, alors âgé de 35 ans, vient de lancer son premier one-man show, Beau, bon, Dubosc, dans un petit théâtre parisien.
L’humoriste français fait sensation à Juste pour rire cet été-là, au point d’être sacré « Révélation de l’année » du festival.
«Mon premier succès sur scène, c’était ici», se rappelait Franck Dubosc lors d’un récent passage à Montréal pour présenter sa nouvelle comédie, Un ours dans le Jura.
« A cette époque, je débutais et je balbutiais sur scène en France. À mon arrivée au Festival Juste pour rire, j’ai eu la chance de me produire devant un public plus large. C’est le public québécois qui m’a donné le droit de continuer.»
Une comédie noire
Depuis ce moment de grâce à Juste pour rire, Franck Dubosc revient régulièrement au Québec, où il dit se « sentir chez lui ». En novembre dernier, l’acteur et réalisateur de 61 ans a passé quelques jours à Montréal pour présenter son nouveau film, Un ours dans le Jurails ont le Festival Cinemania.
Dans cette comédie noire qu’il a réalisé et co-écrit, Dubosc se glisse dans la peau d’un homme qui, pour éviter un ours sur la route, percute une voiture et tue les deux occupants. Avec l’aide de sa femme (Laure Calamy), il décide d’étouffer l’accident après avoir découvert deux millions d’euros dans le coffre de la voiture des deux victimes.
Franck Dubosc ne s’en cache pas : pour ce nouveau film – son troisième en tant que réalisateur – il s’est inspiré du ton et de l’atmosphère des comédies noires américaines, notamment celles des frères Coen (Fargo).
« Je suis spectateur de ce type de films mais je n’avais vraiment pas envie d’en faire une copie », explique-t-il. Mais c’est vrai que c’est une ambiance que j’aime. J’aime l’idée de montrer des gens ordinaires dans des histoires extraordinaires.
« Je voulais aussi faire un film qui éviterait les gags et qui ferait rire les gens à travers les situations. Ce que j’aime en tant que spectateur, c’est quand je ne suis pas obligé de rire. Je voulais laisser le public décider quand il allait rire.
Fleurs à Suzanne Clément
En plus de lancer prochainement son film Un ours dans le JuraFranck Dubosc a connu un grand succès sur Netflix cet automne, grâce à la sortie de la comédie d’aventure Loups-garous. Lors de sa première semaine sur la plateforme, fin octobre, Loups-garous s’est classé au premier rang des films non anglophones les plus regardés, recueillant plus de 12 millions de vues dans le monde.
Ce projet permet également à Dubosc de travailler pour la première fois avec l’actrice québécoise Suzanne Clément, avec qui il forme un couple dans le film. Et il ne tarit pas d’éloges à ce sujet.
« J’ai eu la chance de travailler avec beaucoup d’actrices et je peux dire que Suzanne est dans mon top 3, peut-être même mon top 2. C’était très agréable de travailler avec elle autant pour l’actrice que pour la personne qu’elle est. », conclut-il.
- Un ours dans le Jura sort en salles au Québec le 10 janvier.