L’année 2024 aura été une année mouvementée pour Émilie Tremblay, directrice générale du complexe de création musicale Le Pantoum, à Saint-Sauveur.
En mauvaise position en raison de l’augmentation vertigineuse des coûts de son projet de rénovation, qui sont passés de 2 à 2,5 millions de dollars, le Pantoum a dû retrousser ses manches et mener une campagne de financement participatif qui lui a permis de récolter près de 100 000 $.
Durant cette période, l’équipe a travaillé dur pour obtenir le soutien financier des différents niveaux de gouvernement.
Grâce au dynamisme d’Émilie Tremblay et de son équipe, l’organisme peut désormais dire mission accomplie et poursuivre son travail auprès de la scène musicale émergente.
Q Quel est votre meilleur souvenir de 2024 ?
R. Malgré les défis qui ont motivé la mise en œuvre de notre campagne de financement participatif pour Le Pantoum, voir les artistes, les partenaires et la communauté se mobiliser avec autant de passion et de solidarité a été un moment profondément marquant. Cela m’a rappelé l’incroyable force de notre communauté et l’impact que nous avons collectivement lorsque nous unissons nos efforts pour une cause qui nous tient à cœur. C’était un mélange d’émotion, de fierté et de gratitude envers toutes ces personnes qui croient en notre mission.
Q Votre coup de cœur artistique ou culturel de 2024 ?
R. Le spectacle Angine de Poitrine au Pantoum a été une vraie claque (positivement), définitivement un GRAND coup de cœur. Leur performance était incroyable. De plus, leur album Vol.1sorti en juin 2024, est devenu mon préféré musical de l’année. J’ajoute que j’ai aussi adoré la pièce L’Assemblée du Québec présenté au Théâtre La Bordée. J’ai un faible pour le théâtre documentaire, conçu par Porte Parole, qui réunit autour d’un repas quatre personnes aux opinions divergentes pour discuter ouvertement de sujets qui les divisent et les rassemblent. Cette pièce propre à Québec propose, entre autres, une réflexion pertinente sur la polarisation sociale.
Déception QA en 2024 ?
R. Honnêtement, il y en a plusieurs. Je pense aux dirigeants politiques, au déclin des droits de plusieurs couches de la société et de groupes déjà marginalisés. Mais je ne pouvais pas ignorer le manque de financement pour la culture. Malgré l’importance indéniable de la culture pour nos communautés et son impact sur la qualité de vie, il demeure encore difficile de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir adéquatement les artistes et les organismes. Ce constat est inquiétant et appelle à une réflexion collective pour mieux promouvoir la culture dans nos priorités sociétales.
Q Votre tradition de vacances préférée ?
R. Ma tradition de vacances préférée est de passer le plus de temps possible avec ma fille, mon partenaire, ma famille et mes amis. Mais ce que j’aime particulièrement, c’est la journée complète de jeux de société que j’organise avec mes amis entre Noël et le Nouvel An. Ces moments me rappellent à quel point j’ai de la chance d’être entouré de personnes aussi aimantes et précieuses.
Q Que nous souhaitez-vous collectivement pour 2025 ?
R. Pour 2025, je nous souhaite un tramway, la mort (définitive) du projet de troisième liaison, et surtout quelque chose de doux — envers soi-même et envers les autres. Je souhaite également une meilleure représentation de la diversité de notre société sur nos scènes et nos écrans, afin que chacun puisse se voir, se reconnaître et s’épanouir dans une culture plus inclusive et représentative de qui nous sommes réellement.
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