La fin d’année est généralement l’occasion de revenir sur les exploits de certains athlètes, sur les décisions brillantes de certaines organisations et sur des moments qui ont eu un impact positif sur le merveilleux monde du sport. C’est bien beau tout cela, mais il ne faut pas croire que tous les athlètes et dirigeants sportifs ont eu la sagesse de pouvoir découvrir de belles surprises sous le sapin. Pour conclure 2024, voici une rétrospective de 10 personnalités du monde du sport qui méritent bien plus une sévère réprimande qu’un joli cadeau.
1. L’espion en chef
Bev Priestman n’a plus le privilège de diriger l’équipe féminine canadienne de soccer, après ses actions dans l’affaire d’espionnage par drone. -AFP
Il est difficile de trouver quelqu’un qui ait plus embarrassé le Canada dans son ensemble que l’entraîneur de l’équipe nationale féminine de soccer, Bev Priestman. Elle était à la tête de l’équipe lorsque le scandale de l’espionnage par drone des adversaires néo-zélandais a secoué le pays aux Jeux de Paris cet été. Les joueurs, qui ont dû composer avec ce scandale, n’ont rien pu y faire et une enquête a révélé après le tournoi que Priestman donnait des ordres directs dans le cadre d’une culture d’espionnage bien établie au sein du programme canadien. Un avantage marqué pour certains, une tempête dans un verre d’eau pour d’autres. Il n’en demeure pas moins qu’un tel système de triche international n’a rien de chic ! Priestman a perdu son emploi au sein de l’équipe canadienne et est suspendue pour un an par la FIFA. Le Père Noël ne récompense pas un tel comportement.
2. L’abonné aux coups vicieux
Le défenseur des Rangers Jacob Trouba a toujours aimé le jeu physique, mais il va souvent trop loin. -Getty Images via AFP
Pourquoi Jacob Trouba ? Parce que le défenseur des Ducks est devenu l’un des mauvais garçons de la LNH. Son échec douteux contre le défenseur canadien Justin Barron cet automne l’a mis sous les projecteurs montréalais, mais c’est loin d’être son seul mauvais coup de l’année. Lors des séries éliminatoires en mai, contre les Panthers, il a tendu le coude pour frapper l’attaquant Evan Rodrigues directement au menton. En janvier, il a également été suspendu deux matchs en plus de payer une amende pour un autre coup de coude sale contre l’attaquant des Golden Knights Pavel Dorofeyev. C’est arrivé au point où les Rangers voulaient désespérément l’échanger. A Anaheim comme à New York ou ailleurs, il n’y aura rien sous le sapin.
3. Le volleyeur offensif
Steven van de Velde a participé aux Jeux olympiques de Paris malgré sa condamnation pour agression sexuelle. -AFP
Il y a des actes déplorables qui dépassent largement le cadre du sport. C’est le cas du volleyeur néerlandais Steven van de Velde. Condamné en 2016 pour l’agression sexuelle d’une jeune britannique de 12 ans, il a passé 13 mois en prison et a encore pu représenter son pays en beach-volley, atteignant même les quarts de finale avec Matthew Immers à Paris. . Il a été hué abondamment et même s’il a admis plus tard qu’il avait envisagé d’arrêter, il est resté sur place dans la tempête. On aurait pu penser que la fédération de volley-ball de son pays l’aurait empêché de participer au tournoi olympique, mais non. C’est une situation dont tout le monde aurait pu se passer. Pas de cadeau à vie dans son cas !
4. Parieur des Raptors
Jontay Porter n’a certainement pas aidé son image en étant impliqué dans une histoire de paris illégaux en NBA. -Getty Images via AFP
Les sociétés de paris sportifs sont de plus en plus impliquées dans le monde du sport, ce qui garantit que les athlètes sont assurés de se retrouver pris dans des paris illégaux. Le cas le plus flagrant à ce jour est celui du centre des Raptors de Toronto, Jontay Porter. Ce dernier a été banni par la NBA en avril lorsqu’une enquête a révélé qu’il avait fourni des informations confidentielles à des parieurs, qu’il avait volontairement quitté au moins un match sur lequel des paris avaient été placés sur des pronostics sur ses statistiques, ainsi que des paris sur la NBA. matchs alors qu’il jouait dans la G League. Les méchants enfants ne reçoivent rien à Noël, pas même une tarte !
5. Le bâton qui disparaît
Les problèmes d’Aaron Judge en séries éliminatoires avec les Yankees se sont poursuivis cette année. -Getty Images via AFP
Certains athlètes devraient être punis, non pas pour leurs escapades hors du terrain, mais pour leurs mauvaises performances dans les grands moments. C’est le cas du joueur vedette des Yankees de New York, Aaron Judge. Ce dernier a connu une superbe saison avec 58 circuits, une moyenne de .322 et 144 points produits. Bravo, mais en séries éliminatoires, le cogneur s’est limité à 9 coups sûrs en 49 apparitions (.184) en plus d’être retiré sur des prises 20 fois. Si seulement c’était une anomalie… Lors des séries éliminatoires de 2022, il a atteint .139. Deux ans plus tôt, il était de 0,133. En sept participations aux séries éliminatoires, Judge n’a jamais mené les Yankees vers la terre promise. Il reste un joueur redoutable, mais pour Noël, il regardera les autres déballer.
6. Le sprinter arrogant
Le sprinter américain Noah Lyles utilise ses jambes à merveille, mais il peut parfois mettre le pied dans la bouche. – Photo MÉGA/WENN
Les réussites sportives du sprinter américain Noah Lyles ne font plus de doute et méritent d’être saluées. Son arrogance grossière mérite également d’être soulignée. Le champion olympique du 100 m à Paris l’été dernier a perdu une belle occasion de se taire quelques mois plus tôt. Lors des relais mondiaux au printemps en Jamaïque, un journaliste a demandé à Lyles si l’équipe canadienne pouvait constituer une menace potentielle pour les États-Unis au relais 4 x 100 m. Deux fois plutôt qu’une, Lyles a simplement répondu : « Qui ? », sous les rires de ses coéquipiers. Puis, aux Jeux de Paris, l’équipe américaine (sans Lyles dans le quatuor) a été disqualifiée tandis que les Canadiens Andre De Grasse, Aaron Brown, Brendon Rodney et Jerome Blake ont été sacrés. Une petite tape sur les doigts pour Lyles en cette période des fêtes…
7. Le cavalier aux méthodes louches
Charlotte Dujardin a remporté six médailles olympiques au cours de son illustre carrière, mais ses techniques d’entraînement avec ses chevaux sont remises en question. -AFP
C’est assez surprenant qu’une cavalière britannique se retrouve dans cette liste de « pas bien », pourrait-on dire, mais sa place est méritée. La sextuple médaillée olympique de dressage Charlotte Dujardin s’est retirée des Jeux et a été suspendue six mois après la diffusion d’une vidéo d’elle utilisant un fouet sur son cheval 24 fois pendant l’entraînement. Oui, cette vidéo date d’il y a quatre ans, mais c’est cette année qu’elle a fait sensation à l’échelle internationale dans le monde des sports équestres. Au moins, elle a immédiatement reconnu ses actes répréhensibles et contribué à l’enquête de la Fédération équestre internationale. Mauvais traitement des animaux, pas de cadeaux !
8. Le maraudeur agressif
Jabrill Peppers, safety des Patriots, ne fait clairement pas partie des joueurs au comportement irréprochable. -Getty Images via AFP
C’est malheureux, mais chaque année, des joueurs de la NFL sont impliqués dans de graves incidents de violence domestique. La sécurité des Patriots, Jabrill Peppers, a été arrêtée en octobre à la suite d’une altercation avec sa femme. Peppers l’aurait poussée dans un escalier, entre autres, et aurait été accusé de coups et blessures, de coups et blessures avec une arme dangereuse, d’étranglement et de possession de cocaïne. Tandis que l’enquête se poursuit, Peppers a été autorisé à rejoindre son équipe en décembre. La situation est pour le moins inconfortable. Inutile de préciser que si les agissements qui lui sont reprochés sont vrais, on ne l’invite tout simplement pas à la fête…
9. Hockey européen
Cal Foote poursuit sa carrière en Slovaquie après ses éventuelles frasques avec Hockey Canada. – Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Il n’est pas facile de blâmer quelqu’un en particulier ici, mais disons que c’est spécial que les parias de l’équipe canadienne de hockey junior 2018, accusés de viol collectif, aient pu trouver du travail si rapidement après le scandale qui a agité notre sport national. Parmi les cinq joueurs qui ont dû se présenter à la police de Londres pour faire face à des accusations d’agression sexuelle, trois ont déjà fait le saut de l’autre côté de l’Atlantique pour continuer à jouer au hockey. Après que Dillon Dube et Michael McLeod ont décroché des postes dans la KHL en Russie avec le Dinamo Minsk et Barys Astana, Cal Foote a emboîté le pas en rejoignant le HK 32 Liptovsky Mikulas, la plus haute division de Slovaquie. Cela ne pouvait vraiment pas attendre ?
10. La grincheuse Aston Martin
Cette saison 2024 de F1 est certainement une autre à oublier pour Lance Stroll et aussi pour toute son équipe Aston Martin. Finition 13e au classement des pilotes avec ses maigres 24 points en autant de courses, le Canadien ne mérite certainement pas de cadeaux avec ses gaffes en piste, ses performances et son perpétuel babouin. Son accident avec Daniel Ricciardo en Chine alors que le peloton roulait sous drapeau jaune, sa stupide aventure dans le bac à graviers au Brésil, son trop grand désintérêt pour les conférences de la FIA et les questions qui lui étaient adressées lui ont fait chuter son cote de popularité et a également remis en cause son siège en jeu. Même si la saison a été difficile pour l’écurie britannique n’ayant pas réussi à améliorer ses voitures, Stroll a amassé 2,5 fois moins de points que son équipier Fernando Alonso qui a arrêté le compteur à 70 points. La grincheuse Aston Martin peut être placée sur la liste des coquines du Père Noël.
-Avec la collaboration de François-David Rouleau (Lance Stroll)