Animatrice, comédienne, entrepreneure… Pendant des années, Laury Thilleman a travaillé sans relâche, jusqu’à l’épuisement. “Après Miss France, il y a quelque chose d’un peu systématique qu’on ressent tous, c’est [de se dire] qu’est-ce que tu vas faire ensuite ? Et quels sont vos projets ? Et sur quoi travaillez-vous en ce moment ?» dit-elle. La pression a fini par peser lourd. “Pendant dix ans, j’ai été pris dans un tourbillon de demandes, répondant aux attentes des autres, et je pense qu’au fond, je ne me suis pas vraiment écouté. Et à 30 ans, ça n’a pas échoué. Mon corps a cédé, ma tête a cédé, mon cœur m’a dit ‘arrêt‘. Et c’est ainsi que j’ai vécu un véritable chaos émotionnel, mental et physique..» Très exposée sur les réseaux sociaux, elle ressentait également un malaise grandissant dû au travail constant sur son image. “Avant d’avoir un véritable burn-out, j’ai eu un burn-out numérique. Et il y a eu un moment où j’ai tout arrêté et fermé les vannes.» Cette période difficile l’a poussée à faire une certaine introspection. “A travers ce burn-out et ce chaos émotionnel que j’ai vécu, j’ai découvert mon côté obscur. Et en fait, si je ne l’avais pas découvert, je n’aurais pas pu diffuser ma lumière.»
Laury Thilleman parle de son burn-out survenu à l’âge de 30 ans
Pour se recentrer sur elle-même, Laury Thilleman a décidé de partir seule en Indonésie. “Je suis partie avec mon petit sac à dos à Bali et j’ai fait ce que j’aime le plus au monde : le surf.“Mais son séjour a pris une autre tournure.”Un beau jour de mai, cela fera exactement un an. Eh bien, je surfe et je me casse le genou. Et je me dis : ‘Non, mais ça va, ça va passer.’» De retour en France, le diagnostic est clair. “IRM, fracture du plateau tibial, et donc, on me dit que j’ai quatre mois avant de remarcher. Je fais : “Non mais ce n’est pas possible en fait, j’ai cette émission et puis j’ai ça, et puis j’ai ça… [on me répond] Oh non, c’est impossible, tu arrêtes tout, tu as un arrêt de travail.’»
“C’était le plus beau cadeau de ma vie» : Laury Thilleman parle de l’impact que son accident de surf a eu sur sa vie
Cette pause forcée s’est finalement révélée bénéfique. “J’ai dit non à 18 000 choses, et c’était en fait le plus beau cadeau de ma vie.» Elle en profite pour retourner chez ses parents et prendre le - de guérir. “Je suis redevenue Laury, douze ans et demi. ‘Prends soin de moi, j’ai besoin d’amour ici.’ » Ce retour au calme lui a permis de retrouver un équilibre. “Cette blessure de vivre à nouveau au ralenti, j’ai réappris à appliquer tout ce que je savais déjà : m’apporter le bon carburant, me coucher à une heure fixe, passer une bonne nuit, éteindre son téléphone… C’est des trucs stupides mais tous ces petits détails m’ont fait me guérir. Et en réapprenant à marcher, et bien en même - j’ai appris à m’aimer un peu..»