À l’âge de 20 ans, il retourne aux États-Unis et s’installe dans le sud de San Francisco. Il y a créé une entreprise de jardinage prospère, mais sa véritable passion était de préserver la culture basque et de la partager avec les autres. Il était marié à Marie, d’origine irlandaise, et avait deux fils.
Honoré de plusieurs prix
Musicien de talent, il joue de la trompette dans la Klika du San Francisco Basque Club et chante dans la chorale Elgarrekin. Il était également un bertsulari acclamé. Il a également été récompensé à plusieurs reprises pour sa contribution à la diversité culturelle et son talent de bertsulari lui a valu de nombreuses récompenses.
Le chanteur d’Hélette Michel Etcheverry l’a bien connu et l’a revu récemment, une toute dernière fois, lors d’un séjour en Californie : « Il a fait sa vie de jardinier, puis de patron comme beaucoup de Basques. Il était, on peut le dire, « une star » dans toute la diaspora basque puisqu’il était un excellent bertsolari. Je n’oublierai pas son bertsus à l’occasion du décès de mon frère Jean-Pierre qui était aumônier des Basques d’Amérique et dont il était très proche. Johnny était demandé partout comme Mattin et Xalbador à l’époque, c’est peu dire ! »
« Il a été président du Centre Culturel Basque de San Francisco Sud et en a été l’un des piliers. Homme au grand cœur, fidèle en amitié et unanimement apprécié, il nous a réunis l’année dernière, pour son dernier déplacement ici à la salle des fêtes de Lecumberry, et c’était bien sûr en bertsus et en chansons ! Il savait que c’était la dernière fois, car il revenait régulièrement au pays. Il y a deux mois, je lui ai rendu visite chez lui, il était vraiment épuisé et ne pouvait pas sortir. Il m’a donné quelques livrets à distribuer, des livrets racontant sa vie insolite et agrémentés de quelques-uns de ses plus beaux bertsus. J’ai apporté le premier livret suite à ses conseils à son neveu Maison Bidartia, accompagné de Jean-Paul et Liz Barthe, ses voisins américains. Le second était pour Xabier Euzkitze, betsulari et ami de Zarautz. J’ai respecté ses souhaits. Agur adixkide. »