Carla Bruni convoquée pour une éventuelle mise en examen – .

Carla Bruni convoquée pour une éventuelle mise en examen – .
Carla Bruni convoquée pour une éventuelle mise en examen – .

Carla Bruni a été convoquée pour une éventuelle mise en examen dans le cadre de l’enquête sur la rétractation en 2020 de l’intermédiaire Ziad Takieddine. Cette dernière accusait son mari Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens.

Carla Bruni a déjà été interrogée à deux reprises par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) : d’abord comme témoin en juin 2023, puis comme suspecte début mai (archives).

IMAGO/ABACAPRESS

Une source proche du dossier a indiqué samedi à l’AFP que l’ancien mannequin et chanteur est poursuivi pour recel, complot en vue d’escroquer un témoin et corruption de personnel judiciaire libanais.

Carla Bruni pourrait sortir de cet interrogatoire, dont la date n’a pas été précisée, comme une mise en examen ou avec le statut plus favorable de témoin assisté.

Tromper la justice

L’information judiciaire ouverte en mai 2021 examine la possible tentative d’une douzaine de protagonistes de cette affaire de tromper la justice française dans le dossier libyen dont l’essentiel sera jugé début 2025.

L’ancien président a été inculpé en octobre, soupçonné d’avoir approuvé ces manœuvres. Ses avocats ont déposé en avril une demande d’annulation de cette mesure et, récemment, une demande de transfert de l’enquête.

Son épouse a déjà été auditionnée à deux reprises par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) : d’abord comme témoin en juin 2023, puis comme suspecte début mai.

Ligne téléphonique cachée

Récemment, selon des éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance et en partie révélés par Le Parisien, le juge d’instruction financière en charge du dossier pense avoir découvert des preuves de l’utilisation d’une ligne téléphonique cachée par Carla Browned.

Début décembre 2019, elle demande à son technicien informatique « une nouvelle ligne complètement déconnectée du reste ». Il souscrit cet abonnement à son nom le même mois.

Selon le juge, le téléphone a ensuite été utilisé par l’ancien couple présidentiel pour recevoir des messages de l’ancien pape paparazzi, Mimi Marchand (de son vrai nom Michèle Marchand), également mis en cause, sur le déroulement de l’opération.

Ce n’est pas son téléphone

Lors de son audition début mai, Carla Bruni a nié qu’il s’agisse de son téléphone.

Or, l’un des messages semble prouver que l’ancienne Première dame avait été informée en amont du déplacement de Mimi Marchand à Beyrouth mi-octobre 2020 pour la fameuse interview dans laquelle Ziad Takieddine s’est rétracté, éventuellement contre paiement.

Carla Bruni avait auparavant affirmé n’en avoir eu connaissance qu’au moment de la publication de l’interview, le 11 novembre 2020. « Pourquoi avez-vous menti ? », lui avait demandé début mai l’enquêteur de l’OCLCIFF. « Même si je savais qu’elle allait (au Liban), je ne savais pas pourquoi », se défend-elle.

Message envoyé

La juge a également retrouvé un message envoyé sur cette ligne deux semaines avant la première vague d’arrestations dans le dossier, en juin 2021. Mimi Marchand y annonce qu’« une amie est rentrée hier soir » et que « tout va bien ». Carla Bruni assure qu’elle ne « voit pas du tout de quoi (Mimi Marchand) pourrait parler ».

L’enquêteur rappelle que ce message fait suite de quelques heures au voyage en Allemagne des deux protagonistes de l’affaire pour remettre des fonds qui auraient pu servir à soudoyer des magistrats libanais pour faire sortir de prison l’un des fils de Kadhafi, Hannibal, afin qu’il puisse aider à disculper Nicolas Sarkozy.

«Oh mon Dieu», réagit le chanteur, ravivé. “Je ne sais pas. Cash… Hannibal Kadhafi… Nous sommes dans une sphère où je ne sais pas quoi vous dire.

Interrogée à nouveau sur les éléments suggérant la théorie d’un téléphone caché lui appartenant, elle a répondu : « Absolument. Je comprends. Mais ce n’est pas mon numéro. Avant d’ajouter : “J’essaie de trouver des explications.”

« Stupidement naïf »

Invitée à conclure, Carla Bruni s’est dite “bêtement naïve” et a ajouté qu’elle “se sentait responsable de la mise en examen” de son mari.

« C’est moi qui devrais l’être », affirme-t-elle, se présentant comme le « seul contact » de son mari avec Mimi Marchand, qui « utilisait le nom de son mari et le sien (…) pour se donner du poids auprès de ses proches », comme l’affirme Nicolas Sarkozy.

Mimi Marchand, poursuit-elle, “est intelligente, mais pas forcément véridique (…) Elle est très manipulatrice.” Contacté, l’avocat du chanteur, Paul Mallet, n’a pas répondu à l’AFP.

ATS

 
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