Europe 1, où l’animateur controversé Cyril Hanouna présente depuis le 17 juin une émission à l’occasion des élections législatives anticipées, a reçu une mise en demeure de l’Arcom pour manque de “mesure” et “d’honnêteté”, a annoncé jeudi le régulateur de l’audiovisuel. .
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Le présentateur vedette de C8 anime l’émission « On marche sur la tête » de 16h à 18h en semaine sur la radio du groupe Lagardère, créée spécialement pour commenter la campagne des législatives pendant deux semaines.
La semaine dernière, deux jours après le lancement de l’émission, critiquée par de nombreux observateurs qui jugeaient sa ligne pro-extrême droite et anti-Nouveau Front Populaire, Arcom a rappelé Europe 1 à ses obligations en matière de « pluralisme » et « d’honnêteté » en matière d’« information électorale ».
« Des termes souvent péjoratifs et outranciers »
Jeudi, le régulateur a notamment estimé que « l’actualité électorale de La France Insoumise et du Nouveau Front populaire », coalition des principaux partis de gauche, « a été traitée de manière systématiquement critique et virulente, souvent dans des termes péjoratifs et outrageants ».
Par ailleurs, « le traitement de l’actualité électorale a été largement univoque, la plupart des invités, dont une grande majorité provenait de la même mouvance politique, ayant tenu des propos convergents », selon la décision de l’Arcom. Entre le 17 et le 26 juin, seize invités sur 29 « représentaient ou soutenaient les partis appartenant au bloc ‘extrême droite’ », lit-on dans la décision de l’Arcom.
« Tous ces éléments reflètent un manque de modération et d’honnêteté dans le commentaire sur l’actualité électorale. »
Dans le barème disciplinaire de l’Arcom, la mise en demeure précède les sanctions et suit l’avertissement.
Le dernier épisode de « Touche pas à mon poste », diffusé en direct sur C8 il y a deux semaines, a également fait l’objet d’une saisine de l’Arcom.
Cyril Hanouna a joué le rôle d’intermédiaire en appelant le président du RN, Jordan Bardella, pour que l’eurodéputée Reconquête ! Sarah Knafo lui laisse un message et exige un accord en vue des législatives.
Prévue pour durer deux semaines, son émission de radio doit s’achever vendredi en même temps que la campagne.
Elle illustre les passerelles entre les différents médias contrôlés par Vincent Bolloré (C8, CNews, Europe 1, JDD…), qui partagent de nombreuses figures. Deux anciens chroniqueurs de CNews, Pierre Gentillet et Guillaume Bigot, sont candidats du RN aux législatives.
ATS
