En 1988, la folie d’Eddie Murphy a balayé le monde. Révélé par son rôle dans 48 heuresAux côtés de Nick Nolte, l’humoriste apporte une bouffée d’air frais à Hollywood avec sa conversation et son énergie. Sa popularité explose avec les deux parties du Flic de Beverly Hills où il invente le personnage culte d’Axel Foley. Quand Un prince à New York est donc sorti à l’été 1988, il n’est pas étonnant de constater qu’Eddie Murphy monopolise à nouveau le sommet du box-office (près de 2 millions d’entrées en France et près de 300 millions de dollars de recettes dans le monde). Il incarne le prince africain de Zamunda, Akeem, qui vient d’avoir 21 ans. Ses parents lui ont choisi une épouse mais le jeune homme compte bien trouver la femme de sa vie, intelligente et indépendante. Avec son cousin Semmi, il part à New York et se fait passer pour un étudiant sans le sou. C’est le début d’une épopée hilarante et tendre qui va le guider jusqu’à une certaine Lisa…
Eddie Murphy joue plusieurs personnages
Dans Un prince à New Yorkpour la première fois de sa carrière, Eddie Murphy incarne plusieurs personnages différents en plus du rôle principal : le chanteur soul Randy Watson, Saul (le client juif du salon de coiffure) et enfin Clarence, le propriétaire du salon de coiffure. Cela deviendra alors une marque de fabrique du comédien qu’il réitèrera notamment dans Professeur Foldingue et sa suite, La famille Foldingue. Pour la deuxième partie deUn prince à New Yorkles fans auront le plaisir de retrouver Saul et Clarence dans une scène très drôle. Cette suite a été discutée pendant plusieurs années avant de se concrétiser en 2019 après l’excellente collaboration entre Eddie Murphy et le réalisateur Craig Brewer sur Dolémite est mon nom. Le duo s’est donc réuni pour proposer au public cette suite, initialement prévue pour une sortie en salles mais qui a finalement été vendue par Paramount à Prime Video. On retrouve bien sûr Eddie Murphy mais aussi Arsenio Hall dans le rôle de Semmi, Shari Headley dans celui de Lisa et même John Amos dans celui de Cleo.
Wesley Snipes s’amuse à jouer le général Izzi
Mais l’intérêt de cette suite réside aussi dans l’introduction de nouveaux personnages comme celui du Général Izzi, incarné par Wesley Snipes en grande forme. Il recherche un jeune homme pour épouser sa fille et accueillerait favorablement une alliance avec la famille d’Akeem, devenu roi de Zamunda. Alors qu’il pensait n’avoir que des filles, Akeem découvre qu’il a un fils caché, conçu lors d’une soirée new-yorkaise dans sa jeunesse. Il va donc rechercher celui qui deviendra l’héritier du trône à sa mort, afin de le marier à la fille du général Izzi. Mais tout ne va pas se passer comme prévu… Interprété par Jermaine Fowler, qu’on a notamment vu dans le film Désolé de vous dérangerle jeune New-Yorkais va donc vivre le même choc culturel que son père, trente ans plus tard, en découvrant l’Afrique. L’occasion pour le film d’évoquer les thèmes de l’émancipation et de la richesse de la différence. Pour les nostalgiques d’Eddie Murphy des années 80, il existe une séquence flashback où son personnage a été rajeuni numériquement (comme Robert de Niro dans L’Irlandais). Bluffant !