Septilien Mario Saint-Amand revient à ses racines en s’installant au bord de la mer dans le secteur Matamek et en renouant avec les humains de sa ville natale. Après 25 ans de carrière artistique, un retour aux études universitaires, une vie d’engagement communautaire et d’espoir politique, il se sent plus vivant et proactif que jamais.
À peine sorti de prison dans son rôle de Jean-Claude Marquis dans la populaire série télévisée Indéfendable, Mario Saint-Amand entame deux semaines de bénévolat à temps plein au Comptoir Alimentaire de Sept-Îles pour la Guignolée des médias. Ancien porte-parole de l’Accueil Bonneau, il s’implique avec une volonté d’aider les personnes qui traversent des moments difficiles.
Mario Saint-Amand quitte Sept-Îles avec sa famille à l’âge de 10 ans pour le Québec, puis le Saguenay. Depuis son retour sur la Côte-Nord il y a 4 ans, il partage son temps entre ses rôles, ses projets personnels et son implication dans plusieurs organismes de Sept-Îles, Uashat mak Maliotenam. A 56 ans, il commence à écrire une série.
Rôles notables
Son personnage était présent dans 11 épisodes de la série quotidienne de TVA, Indéfendable. L’acteur souhaite poursuivre ce type de contrat avec des escales à Montréal, sans quitter la Rive-Nord.
« J’ai toujours des rôles qui m’obligent à mettre le pied au plancher. En incarnant ce personnage, je me suis replongé dans mes études universitaires sur le post-traumatisme, le stress et les addictions. » Mario Saint-Amand est habitué aux rôles dramatiques intenses après ses apparitions dans Les Grands Essais, L’Amour avec un grand A et Grande Ourse entre autres.
Son interprétation de Gerry Boulet lui offre son premier rôle au cinéma. Il propose ensuite un spectacle hommage aux paroliers qui ont rendu célèbre le chanteur d’Offenbach.
Chez moi dans la région
Le retour aux études de Mario Saint-Amand s’inscrit dans une volonté d’être utile aux autres. Il a complété trois certificats, en toxicomanie, en réalités autochtones et en criminologie. « À exactement 50 ans, j’avais envie de vivre autre chose. »
Son retour dans la région lui permet de reprendre des travaux manuels de rénovation de maisons et de bénévolat. « Mon retour à Sept-Îles me permet de me stabiliser, de mettre les pieds là où je me sens à l’aise. Quand je suis appelé à aller comme comédien dans les grands centres, c’est le don que j’avais que je continue d’exploiter», raconte Mario Saint-Amand.
Constatant qu’il y a de la pauvreté à travers l’apparente richesse de la ville industrielle où il est né, l’acteur aimerait que tout le Québec prenne conscience de la réalité des régions ressources. Il y a deux ans, il a envisagé la possibilité de se lancer en politique, qu’il n’exclut pas pour l’avenir.
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